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Les clubs de vélo de montagne pédalent pour dénicher une assurance

Publié le 3 mai 2021 à 16:17, modifié le 4 mai 2021 à 18:40

Par: Patrick Giguère

Il n’y a pas seulement que le nombre d’adaptes de vélo de montagne qui a explosé ces dernières années, les primes d’assurance aussi. À quelques jours de l’ouverture des sites, certains gestionnaires cherchent toujours un assureur.

Des centaines de cyclistes s’apprêtent à enfourcher leur vélo pour sillonner les 200 kilomètres de sentiers de vélo de montagne en Gaspésie. Un sport à haut risque qui gagne en popularité par les adultes et familles, mais qui rend frileux les compagnies d’assurance.

«Comme plusieurs des sites au Québec et en Gaspésie étaient assurés à travers l’assurance de Vélo Québec et que l’assureur a laissé tomber Vélo-Québec dans l’assurance de vélo de montagne, ça crée une problématique assez forte et une pression sur les petites organisations de l’Est », affirme le conseiller chez B20 Sport aventure, Jean-François Tapp.

Les assureurs qui se spécialisent dans ce secteur d’activité sont rares. Une assurance responsabilité civile qui se détaillait en 2020 à quelques centaines de dollars peu maintenant valoir une dizaine de milliers de dollars.

«On a une offre sur la table. Et c’est une offre à 15 000$.(…)Ça représente 90% de nos revenus annuels», indique le vice-président des Sentiers du Bout du Monde, Bobby Coton.

L’organisme pourrait se rabattre sur l’assurance offerte par la Fédération québécoise des sports cyclistes à 450$. Bien qu’elle puisse paraître alléchante, les administrateurs seraient imputables, si suite à un accident, l’enquête démontrait qu’il y a eu négligence.

«Dans des projets comme ça, si vous voulez avoir des bénévoles et avoir des administrateurs sur les conseils d’administration, il faut qu’il y ait une protection pour les administrateurs. On ne peut pas mettre cette pression-là vers les bénévoles qui s’impliquent dans sa communauté», souligne-t-il.

En étant accrédité comme parc régional, le Mont Saint-Joseph de Carleton-sur-Mer est épargné.

«Pour nous, avec la formule de Parc régional, notre grosseur, notre réseau, la barrière, l’accès aux billets journaliers, l’accès aux passes de saison, ça nous permet d’avoir un contrôle, la signature des décharges. Ce qui nous permet d’avoir une meilleure assurance versus les petits joueurs qui n’ont pas ces formes de contrôle là», relate le coordonnateur des opérations au Parc régional du Mont Saint-Joseph, Olivier Côté-Vaillancourt.

Selon Jean-François Tapp, trois options s’offriraient aux gestionnaires : soit de payer le gros prix, être délégué par sa municipalité comme gestionnaire de site pour être couvert par son assurance ou de se professionnaliser pour être accrédité par Aventure Écotourisme Québec.

« C’est un processus qui pourrait être très bénéfique pour l’industrie. On est dans une industrie qui doit se professionnaliser présentement et qui doit faire ses devoirs en matière de sécurité. Autant que les participants doivent faire leurs devoirs en matière d’auto responsabilisation et en matière de leurs aptitudes sur les sentiers. »

Des discussions pour créer une police qui engloberait tous les clubs serait à travers les branches.