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Les chauffeurs de taxi tentent de garder le moral

Publié le 27 octobre 2020 à 17:30, modifié le 27 octobre 2020 à 17:30

Par: CIMTCHAU

La pandémie de COVID-19 n’aide en rien l’industrie du taxi qui connaissait déjà des difficultés. Les revenus diminuent et les courses se font de plus en plus rares.

Frédéric Dionne est propriétaire de Taxi du Coin de Saint-Pascal depuis juillet. Il a dû modifier ses heures d’ouverture en raison du faible achalandage dans les bars et restaurants.

« Moi je ferme ça à 20h, mon téléphone sonne, mais il est sur le bureau. Le lendemain, je vais aller voir les appels qui sont rentrés. Entre 20h et 2h du matin, il y a peut-être 3 appels. Je ne peux pas me permettre de rester debout, un moment donné il faut que je dorme. »

L’entrepreneur croit que ses revenus pourraient fondre de moitié par rapport à l’année 2019, selon les chiffres de l’ancienne propriétaire. La livraison d’épicerie en particulier lui fait mal. Plusieurs aînés préfèrent ne plus mettre les pieds en magasin depuis le début de la pandémie. « Les gens d’un certain âge, qui prenaient le taxi, qui allaient faire leur épicerie, maintenant ils ont compris le principe de la livraison. Je vais vous dire une chose les épiceries ont bien fait leur travail parce que ça a beaucoup diminué au niveau de ma clientèle. »

Pour l’homme d’affaires, ses services sont essentiels. Plusieurs personnes ont recours à ses services pour des rendez-vous quotidiens. La population s’est dite ravie qu’il reprenne la compagnie l’été dernier pour assurer le transport de la population pendant le jour. C’est qu’il est le dernier en lisse à offrir le service dans son secteur.

La réalité de Pierre-Émile Pelletier est fort différente. Il conduit son taxi dans la région de L’Islet depuis plus de 35 ans. Bien que l’industrie soit considérée comme un service essentiel, l’homme de 73 a été forcé de cesser ses activités temporairement cet été. Son épouse lui a interdit de poursuivre ses activités étant donné son âge. Les risques de contracter le virus étaient trop grands. Il a estimé perdre près de 10 000 dollars par mois pendant le pic de la crise.

Preuve que les soirées festives ont encore lieu malgré les mesures sanitaires, le chauffeur a dû refuser récemment un groupe en état d’ébriété qu’il avait conduit plus tôt en soirée. Il s’inquiétait de contracter le virus et de le ramener chez lui. Rien pour aider les entrées de revenus, déjà diminuées.

« Quand ils m’ont retéléphonés à 2h du matin j’ai dit non, je suis occupé. Je n’ai pas le temps d’y aller. Je ne veux pas risquer que moi ou mon épouse attrapions le Corona. » – Pierre-Émile Pelletier, propriétaire de Taxi Pelletier.

Aucun plan d’aide gouvernementale n’a été annoncé pour les chauffeurs de taxi en lien avec la baisse de l’achalandage. La résilience et la bonne humeur semblent être leurs plus grands alliés pour traverser la crise.