Considérant qu’en 7 ans, un couple de chats errants peut générer pas moins de 370 000 chats à condition que 2,8 chats par portée survivent, il est tout indiqué de veiller à leur stérilisation. Face à la surpopulation de chattes et chats errants qui sévit dans notre région, tout comme ailleurs au Québec, les membres du Porte-Voix pour le bien-être des animaux sont fiers de vous annoncer que pour une troisième année consécutive la campagne de stérilisation a été un succès.

Cette année, la campagne s’est déroulée sur deux jours. La première journée de stérilisation a eu lieu le 19 avril 2019 avec le Dr Martin Thibault et son équipe de la Clinique vétérinaire du Kamouraska. La deuxième journée a eu lieu le 7 mai 2019, cette fois-ci avec la collaboration de la Technique en santé animale du Cégep de La Pocatière, sous la surveillance du Dr Matthew Barker et du personnel de la technique. Dans ce contexte, la campagne de stérilisation poursuit des objectifs pédagogiques permettant aux étudiants de se familiariser avec la manipulation d’animaux non domestiqués et parfois porteurs de maladies et de parasites. Les Porte-Voix pour le bien-être des animaux remercient chaleureusement les vétérinaires, les techniciens, les enseignants ainsi que les étudiants ayant participé avec brio aux campagnes de stérilisation !

Une campagne de stérilisation se prépare des mois d’avance. Les colonies de chats errants sont ciblées et nourries à un endroit précis, afin de les fidéliser. Cela facilite la capture printanière pour la stérilisation. Une fois opérés nos protégés sont ensuite transportés dans un lieu de convalescence et traités aux petits oignons pour reprendre des forces avant d’être relâchés. Pour cette campagne, plus d’une trentaine de bénévoles ont été sollicités afin de faire la coordination, la capture, le transport, le suivi des soins et l’entretien de la colonie.

L’équipe des Porte-Voix pour le bien-être des animaux suit la logique du CSRM (Capture-Stérilisation-Relâche-Maintien) pour la gestion des colonies de chats errants. Selon cette logique et une fois les animaux relâchés dans leur habitat, il faut veiller à les nourrir de façon régulière afin d’éviter que de nouveaux chats viennent occuper l’espace et se reproduire à leur place. De cette façon la taille de la colonie est maintenue sous contrôle et tend à diminuer. Il est essentiel que les humains à proximité respectent ces colonies stérilisées-relâchées, car ce sont elles qui protègent le territoire face à l’établissement d’autres chats et chattes. Pour les reconnaître, c’est facile : une de leurs oreilles est légèrement entaillée une mesure de reconnaissance pratiquée par les vétérinaires!

On estime qu’un chat abandonné domestiqué peut survivre seulement 3 mois et qu’un chat naissant sans foyer survit pendant 5 ans. Les chattes et les chats errants mènent une vie de souffrance et nous sommes les principaux responsables de cette surpopulation. Laisser les chattes et les chats se reproduire, ne pas les stériliser, les abandonner ou ne pas les identifier peuvent contribuer à cette situation. De ces négligences humaines résultent de nombreuses nuisances telles que le marquage de territoire, les batailles nocturnes, les excréments et la transmission de FIV félin aux chats domestiques lors des batailles (non-transmissible aux humains).

Les Porte-Voix pour le bien-être des animaux encourage la population du Kamouraska à adopter des chats et des chattes de façon réfléchie et respectueuse.