Les automobilistes encore nombreux à ne pas respecter le corridor de sécurité
Publié le 26 mai 2022 à 17:03, modifié le 26 mai 2022 à 17:03
Les automobilistes sont encore nombreux à ne pas respecter le corridor de sécurité lorsqu’un véhicule d’urgence est immobilisé au bord de la route. Les constats d’infractions ont augmenté de 25% en cinq ans sur le territoire de la Sûreté du Québec.
Ça fait 10 ans qu’il faut laisser une voie de libre lorsqu’un véhicule d’urgence ou une remorqueuse s’arrête en bordure d’une route. Une loi qui est loin d’être respectée.
Les infractions ont augmenté de 25 % depuis 2017 sur le territoire de la Sûreté du Québec. 758 amendes ont été remises contre 947 cette année.
« Étant donné que les gens sont informés de ce règlement-là, ils savent comment faire le corridor de sécurité. Ils sont peut-être aussi plus enclins à dénoncer lorsqu’ils sont victimes de certains comportements sur le réseau routier », croit Claude Doiron, porte-parole à la Sûreté du Québec.
Le respect du corridor serait plus problématique pour les dépanneuses.
« Avec les polices, c’est 98% du temps qu’ils vont se tasser. Mais sans les polices, c’est 40 % du monde qui ne se tasseront pas », constate Jonathan Bouchard, remorqueur chez Remorquage 2000.
Des ambulanciers aussi craignent pour leur sécurité.
« Quand ça passe à 90, 100 kmh dans une zone de 70-80 à côté de ton ambulance, des fois c’est stressant », admet Joé Champagne, directeur des opérations à la Coopérative des Paramédics du Grand-Portage.
« Les gens sont surtout curieux. Ils ne se tassent pas assez et leur attention est centrée sur ce qui se passe. Ce que ça donne au final, c’est que les risques d’accidents sont très élevés », ajoute-t-il.
De nombreuses campagnes de sensibilisation ont été mises de l’avant, mais ce ne serait pas suffisant.
« Le message ne se passe pas assez. C’est sûr que ça se communique pas assez ! », croit le remorqueur Jonathan Bouchard.
Les contrevenants s’exposent à des amendes entre 200 $ et 300 $ et à quatre points d’inaptitude.