La Côte à Godin est difficilement praticable. Avec une inclinaison qui atteint 22% et ses courbes prononcées, elle est interdite aux camions lourds. Mais ça n’a pas empêché un autobus de s’y aventurer le week-end dernier.

«Émotivement, regarder ça, tu t’imagines les gens qui sont dans l’autobus, ce n’est pas intéressant. Pourtant, c’est bien identifié, c’est une côte qui est fermée aux véhicules lourds. L’hiver, elle est fermée. Ça prend cinq à sept minutes de plus avec la descente de la grande côte», rappelle le maire des Éboulements, Pierre Tremblay.

Et ce n’est pas la première fois qu’une telle situation survient.

«Cet été c’est la troisième fois que des citoyens me relatent ce fait», affirme-t-il.

«Est-ce que ça arrive souvent que des autobus, roulottes, empruntent la côte ? Des roulottes, oui. C’est une côte assez dangereuse, surtout le détour», avoue une dame qui habite le secteur. «Par Google, le chemin le plus court, sur tous les GPS, c’est indiqué la Côte à Godin. Même avec des autos qui ne compressent pas beaucoup, on a peur un peu des fois», ajoute une dame.

Dès cette semaine, des améliorations au niveau de la signalisation devraient être apportées.

«On va mettre une nouvelle signalisation. Déjà, hier, on a rencontré des gens du MTQ. Il y a un panneau en provenance de Baie-Saint-Paul qui est plus ou moins accessible. On va travailler ce point de vue avec le MTQ», confirme Pierre Tremblay.

La municipalité des Éboulements est souvent associée à la tragédie de 1997. 44 personnes étaient décédées à bord d’un autocar, dans la grande côte des Éboulements, aujourd’hui modifiée. Plusieurs espèrent que la signalisation de la Côte à Godin sera désormais respectée, pour éviter qu’un autre drame ne survienne.