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Les ambulanciers de Saint-Jean-Port-Joli en grève

Publié le 16 février 2022 à 17:15, modifié le 16 février 2022 à 17:32

Par: David-Alexandre Vincent

Les ambulanciers de Saint-Jean-Port-Joli sont en grève depuis le début du mois. Les paramédics souhaitent mettre de la pression sur le gouvernement pour signer une nouvelle convention collective.

Sans contrat de travail depuis 21 mois, les ambulanciers de Saint-Jean-Port-Joli ont déclenché cette grève illimitée le 5 février. La nouvelle convention d’une durée de trois ans n’est toujours pas signée. Les négociations avec Québec achoppent.

« Disons qu’on re-signe prochainement, il va rester environ un an à la convention et il va falloir recommencer encore, c’est n’importe quoi. Les délais pour la signature des conventions, c’est n’importe quoi. Ce n’est pas sérieux », croit Stéphane Lévesque, président local de Saint-Jean-Port-Joli pour le SCFP FTPQ-7300.

Des moyens de pression sont entamés. Le transport par ambulance étant un service essentiel, les gestes qui peuvent être posés sont plutôt limités. Les paramédics ne donnent plus les codes radio aux centrales et ne nettoient plus l’extérieur des véhicules à l’exception des gyrophares.

Ils demandent entre autres une augmentation salariale de 3 % par année. Ils souhaitent aussi des améliorations au régime de retraite pour que l’âge sans pénalité soit abaissé à 55 ans.

« Imaginez un paramédic qui a 63 ans et qui a été capable de se rendre jusque-là… Au niveau physique, aller plancher un gars de 200 quelques livres dans un fossé, ce n’est pas évident au niveau physique et au niveau psychologique également », croit le représentant syndical.

Si les paramédics demandent de meilleurs salaires, c’est entre autres parce que les responsabilités ont augmenté au fil des dernières années, sans pour autant que la rémunération suive cette tendance.

« On peut donner du fentanyl, chose qu’on ne faisait pas avant pour diminuer la douleur des patients.  Les constats de décès à distance aussi. C’est des choses qui nous rajoutent toujours… On est bien d’accord d’en faire, c’est juste qu’il faudrait que ce soit reconnu », estime Stéphane Lévesque.

Horaires de faction

Le syndicat revient aussi à la charge concernant les horaires de faction, qui obligent les ambulanciers à être disponibles sur appel pendant 24 heures durant 7 jours.Avec la pénurie de main-d’œuvre, il est difficile de retenir des employés qui préfèrent travailler sur un horaire plus stable.

« Le délai qu’ils prennent pour s’habiller et qu’ils viennent chercher l’ambulance, il peut avoir un dix minutes de délai avant que l’ambulance se mette en direction et on couvre grand de territoire en plus, alors imaginez le délai », constate monsieur Lévesque.

Une rencontre de négociations avec le Conseil du trésor est prévue ce jeudi. Les ambulanciers de Charlevoix entameront quant à eux une grève le 13 mars. Ils feront connaitre leurs moyens de pression au cours des prochaines semaines.