La végétation sur les chemins de fer de la Gaspésie n’est pas un problème nouveau. Par contre, l’utilisation d’herbicides chimiques n’est plus tout à fait à la page… et soulève des questions de la population. La santé des citoyens et celle de l’environnement est-elle en danger?

« Par la règlementation, on ne doit tolérer aucune présence de mauvaises herbes. (…) Il s’est même rajouté, depuis plusieurs années le fait que quand il y a de la végétation au printemps, il y a des risques incendies. (…) C’est vraiment un enjeu de sécurité. », explique Éric Dubé, président de la Société du chemin de fer de la Gaspésie.

Les études démontrent que ce sont les enfants qui sont les plus vulnérables aux effets nocifs des pesticides, incluant les herbicides.

« Il faut regarder du côté de l’Europe pour le développement du rail. (…) Partout dans le monde, on accélère les trains, on s’en sert pour des passagers, on arrive avec des nouvelles technologies, pis nous au Québec, on diminue la vitesse des trains puis on reste avec les technologies du passé. », déclare Pascal Bergeron, porte-parole d’Environnement Vert Plus.

En Europe on n’utilise plus les traverses de bois, mais de composite. Cette amélioration technologique permet l’utilisation d’alternatives comme l’eau chaude, le géotextile, le désherbage géothermique et la vapeur. Pour la région, le premier pas serait donc une reconstruction préventive.

« Malheureusement la Société de chemin de fer de la Gaspésie on est trop un petit organisme pour développer notre propre technique. On reste à l’affut de ce qui fait et si un jour il arrive des meilleures alternatives qui sont viables, on va être les premiers à les saisir. », soutient Dubé.

Dans un futur assez proche, la portion du chemin de fer entre Port-Daniel et Gaspé devra être complètement reconstruite… ce qui représente une belle opportunité d’explorer ces nouvelles alternatives qui sont utilisées ailleurs dans le monde.

« Il y a un budget qui est là pour rénover le chemin de fer (…) ce n’est pas la prochaine fois qu’on va le rénover qu’il faut y penser, c’est maintenant. », mentionne Bergeron.

La Société de conservation ZICO de la Baie-de-Gaspé a envoyé à plusieurs reprises, au Ministère des Transports, des documents avec l’information nécessaire sur les dangers des herbicides et les alternatives possibles… mais sans réponses.