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L’entreprise CTMA prête à opérer avec son traversier à Rivière-du-Loup

Publié le 13 novembre 2024 à 17:13, modifié le 13 novembre 2024 à 17:14

Par: Catherine Pellerin

Le directeur général de l’entreprise CTMA confirme avoir fait l’achat la semaine dernière d’un bateau au Danemark, pour démontrer son intérêt à opérer la traverse à Rivière-du-Loup. Emmanuel Aucoin estime que le Samsoe serait le navire idéal pour maintenir le service à son emplacement actuel… si c’est ce que souhaite évidemment le gouvernement du Québec.

Tout en demeurant discret sur le contenu de l’appel d’intérêt déposé, qui doit demeurer confidentiel, le directeur général a accepté d’accorder des entrevues aux médias.

À la fin du contrat avec Clarke en janvier 2028, le Trans-Saint-Laurent cèdera-t-il sa place au Samsoe? C’est le scénario proposé par CTMA.

« Pour être crédible dans l’appel d’intérêt, il y avait tellement de détails à fournir, qu’il ne fallait pas donner un bateau juste théorique. On a préféré être crédible et sérieux, et on a proposé un bateau pour lequel on avait une garantie d’achat. »

Alors que le dénouement de ce dossier se fait attendre, l’entreprise, dont le siège social est aux Îles-de-la-Madeleine, a décidé de mettre la main sur ce navire. Le traversier se trouve actuellement au Danemark et il doit rester là-bas, sauf s’il est nécessaire de le rapatrier au Canada. Il pourrait être loué ou vendu dans les prochains mois, si la proposition de l’entreprise n’est pas retenue.

« C’est tout simplement une question de délais. Pour être sérieux, il a fallu s’engager à acheter un bateau. Ce n’est pas quelque chose qui est sur les tablettes, tu ne trouves pas souvent des bateaux disponibles qui semblent être efficaces », explique M. Aucoin.

Ce bateau est un peu plus long et étroit que le Trans-Saint-Laurent, mais il peut transporter autant de véhicules. Il a aussi un faible tirant d’eau, c’est-à-dire qu’il a besoin d’une profondeur d’environ 3 mètres.

« Ce sont des moteurs qui virent sur 360°, deux en avant et deux en arrière. C’est un bateau très efficace, manœuvrable. »

Emmanuel Aucoin affirme qu’à court terme, des ajustements mineurs seraient nécessaires aux infrastructures des deux côtés du fleuve pour opérer le Samsoe. À long terme, il serait tout de même préférable de prolonger le quai à Rivière-du-Loup. CTMA assure par ailleurs qu’un service à l’année serait possible, si c’est la demande de Québec.

« On le fait déjà partout avec nos opérations aux Îles-de-la-Madeleine, on navigue à l’année. Si c’est le besoin du gouvernement, on est capable de s’adapter facilement. »

Tout comme les deux autres armateurs privés qui ont répondu à l’appel d’intérêt, M. Aucoin n’a reçu aucune nouvelle depuis ce printemps. Quelle décision sera prise par la CAQ, selon lui?

« Aucune idée, on n’a pas été mis au courant de rien, même pas de discussion sur la solution proposée. On n’a aucune idée où le dossier va présentement. »

L’homme d’affaires suivra donc avec intérêt l’annonce de Québec, qui est toujours prévue d’ici la fin décembre. Si le gouvernement décide de faire affaire avec un amateur privé, il ne s’attend pas à ce que cette entreprise soit déjà déterminée. Un appel d’offres pourrait alors être lancé.