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L’église de Saint-Pacôme sauvée par des légumes!

Publié le 9 novembre 2017 à 16:52, modifié le 9 novembre 2017 à 16:54

Par: CIMTCHAU

Menacée de fermeture, même de destruction, l’église de Saint-Pacôme sera sauvée… par des légumes ! Ce concept unique, développé au Kamouraska, permettra d’entretenir et de chauffer l’église avec la vente de produits cultivés dans le bâtiment.

En 2016 l’entreprise kamouraskoise Inno-3B faisait la démonstration d’une technologie unique permettant de cultiver des légumes en espace fermée. Bien,c’est dans l’église de Saint-Pacôme que sera lancée une première production à grande échelle ! «C’est des tours en hauteur, de 30 à 40 pieds de haut, qui seront installées ici. On va avoir trois à quatre tours. Il y a vraiment un bon nombre d’étages dans lesquelles on a des plateaux. Sur les plateaux, il y a des légumes qui poussent. Principalement des légumes à feuilles. On peut imaginer toutes sortes de laitues. Aussi des fines herbes. On peut aussi imaginer des fraises.», explique Nathan De Baets, expert en gaz à effet de serre.

La fabrique cèdera bientôt l’église à un organisme à but non-lucratif, chargé de la production et de la vente des produits. «Il y aura aussi un petit marché public qui sera annexé au projet donc les gens pourront venir acheter leurs propres végétaux ici à l’église», ajoute Sylvain Thiboutot, conseiller en développement des affaires chez Inno-3B.

 

Pour la fabrique, ce projet est un cadeau tombé du ciel. «On n’a pas les moyens de conserver des gros bâtiments comme ça», admet la marguillière Lise Michaud.

En plus de produire plus de 200 000 kilos de légumes par année, l’énergie utilisée pour la culture sera récupérée pour chauffer l’église.

«Ce qui rend ce projet-là aussi particulier c’est qu’on va faire la démonstration qu’il peut être transférable dans d’autres municipalités qui vivent les même problèmes.» – Sylvain Thiboutot

L’église restera accessible pour des activités de culte. En fait, on veut faire de l’endroit une véritable salle multifonctionnelle. «Les gens vont pouvoir se rassembler, faire des fêtes de famille, etc.»

Les partenaires prévoient débuter la production au printemps prochain. Les surplus budgétaires serviront à des projets communautaires.