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Le transport de pétrole par train ne sera plus surveillé

Publié le 31 octobre 2018 à 17:12, modifié le 31 octobre 2018 à 17:26

Par: CIMTCHAU

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada a retiré de sa liste de surveillance le transport de liquides inflammables par train. La Fédération québécoise des municipalités demande au gouvernement fédéral d’agir afin que le BST revienne sur sa décision.

Le pétrole continuera d’être transporté par train, mais sans surveillance accrue. La décision effraye.

« Il ne faudrait pas que ça fasse comme à Lac-Mégantic ».

« Avec tout ce qui est arrivé, disons que nous avons encore la mémoire de tout ça. »

Pour certaines personnes, le piètre état des rails de chemin de fer est aussi un facteur inquiétant.

« C’est comme se promener avec un vieux char, qui est fini. »

« Je voudrais que ça continu à être surveillé ce pétrole-là. »

Plus de 500 municipalités au Québec sont traversées par une ligne de chemin de fer. Dans nos régions, c’est le cas de Pohénégamook, Saint-Alexandre-de-Kamouraska et Edmunston, pour n’en nommer que quelque-unes.

« Voyez ici, on est en plein centre-ville. S’il arrivait un accident… il faut prendre toute les précautions qu’il faut », fait valoir la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet.

Elle rappelle que les conséquences sont lourdes à porter pour les municipalités. « Par exemple, à Sainte-Hélène, il y a eu un déversement. C’est dans les petites municipalités très souvent que ça se passe. C’est long de se relever quand il y a un accident ferroviaire. »

Intervention du ministre des Transports demandée

La Fédération québécoise des municipalités (FQM) demande au ministre Marc Garneau d’agir.

«  On lui demande d’ordonner au Bureau de la sécurité des transports de remettre la surveillance des produits pétroliers dans la liste », mentionne son vice-président, Yvon Soucy.

Celui qui est également préfet de la MRC de Kamouraska souligne que la FQM avait demandé la mise en place d’une réglementation plus sévère, le partage d’information entre les différents acteurs de la sécurité civile et la surveillance des matière dangereuses lors du Colloque sur la sécurité ferroviaire organisé par l’organisme en mars dernier, à Lac-Mégantic.

Dans un communiqué publié lundi, le BST indique avoir retirés de la liste de surveillance le transport de liquides inflammables par rail en raison notamment « des mesures prises par les intervenants ou des progrès réalisés en vue d’atténuer les lacunes de sécurité sous-jacentes ».

Le vice-président du Groupe de travail municipal sur la sécurité ferroviaire nationale Cyrille Simard reconnait effectivement que des progrès ont été faits.

« Il y a encore beaucoup d’autres choses à regarder évidemment. Beaucoup de matières circulent sur les voies ferrées, puis on réclame encore plus de transparence. L’ensemble des mesures n’a pas été prises à ce stade-ci. Mais, disons que des mesures structurantes, comme le retrait de certains types de wagons, ont été faites », souligne M. Simard.

Reste à voir si le gouvernement fédéral va intervenir.