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Le transport collectif se rendra partout dans la Péninsule acadienne d’ici 2024

Publié le 20 janvier 2023 à 14:57, modifié le 20 janvier 2023 à 17:27

Par: Patrick Giguère

L’ensemble des communautés de la Péninsule acadienne sera desservie par le transport en commun d’ici 2024. Ottawa investit plus d’un million de dollars dans le but de permettre aux habitants du nord-est du Nouveau-Brunswick de voyager à faible coût.

Moins de deux mois après le lancement officiel du projet-pilote de transport en commun entre Shippagan et Caraquet, Ottawa a annoncé ce matin avoir injecté plus d’un million de dollars pour étendre le service à l’ensemble du territoire.

« La demande avait été faite ça fait un certain temps. On attendait une réponse positive.  (…) Je pense que le travail est bien entamé puis l’annonce aujourd’hui va nous permettre d’aller plus loin avec le transport en commun », se réjouit le vice-président de la Commission de services régionaux de la Péninsule acadienne Georges Savoie.

L’achat de 7 autobus permettra d’ajouter des arrêts et trajets entre Caraquet, Shippagan, Tracadie et Lamèque. Les gens à l’extérieur des lignes régulières pourront faire appel à des mini-fourgonnettes.

« Quelqu’un d’une région comme Miscou pourra demander de se rendre à Caraquet. Donc ce qu’on va faire, on va aller le chercher chez lui et on va aller le porter sur le service de Lamèque pour suivre le trajet régulier. (…) C’était clair depuis le début qu’il y aura un frais. Mais le frais se veut d’être accessible » , explique Cédric Landry, responsable des communications de la Commission de services régionaux de la Péninsule acadienne.

Le projet comprendra également l’installation de panneaux pour identifier les points d’embarquement et de débarquement, deux réservoirs de propane pour permettre le ravitaillement en carburant, un système de point de vente à bord des véhicules et des supports à vélos.

Selon les acteurs au dossier, l’arrivée d’un service de transport en commun digne de ce nom devrait entraîner une amélioration des conditions économiques, sociales et environnementales.

« On peut donner accès à ces gens-là pour que ça soit pour se rendre sur le marché du travail, à l’hôpital ou quoi que ce soit. Ce n’est que tu du positif. On espère que va la population va embarquer » , lance M.Landry.

Yves Bourgeois qui a travaillé fort pour voir le projet se concrétiser se réjouit du changement de cap, mais ne crie pas victoire trop vite.

« Il reste le défi de convaincre les gens graduellement de changer leurs habitudes. La donne n’est pas jouée encore, mais nous sommes sur une belle trajectoire. »

Les discussions pour instaurer un service d’autobus dans la région Chaleur fait aussi son bout de chemin. L’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick a obtenu 50 mille dollars pour réaliser une étude de faisabilité sur l’implantation d’un tel service.

« Il en ressort que c’est possible et que le scénario est positif. Les gens de Bathurst, de la région Chaleur et de Petit-Rocher ont vraiment hâte de voir les résultats de cette étude-là. Il faudra par la suite passer à la deuxième étape, c’est-à-dire d’évaluer les coûts financiers d’un tel projet et de faire des demandes au fédéral, provincial pour du soutien. » dit Yvon Godin, le président de l’organisme.

Si le recrutement des chauffeurs  et l’acquisition des véhicules se passent comme prévu, il sera possible de sillonner l’entièreté des routes de la Péninsule acadienne au plus tard au début de l’année prochaine.