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Le tramway redessiné, le troisième lien soutenu : les élus du Kamouraska prennent position

Publié le 21 janvier 2025 à 17:37, modifié le 21 janvier 2025 à 17:44

Par: Ariane Boyer

Deux projets d’envergure à Québec retiennent l’attention des élus au Kamouraska : le tramway et le troisième lien. Alors qu’Alstom devra s’ajuster aux nouvelles exigences de la Caisse de dépôt pour le projet de tramway, les élus de la région ont manifesté leur appui unanime au troisième lien, un projet autoroutier controversé.

Un tramway redessiné… aux exigences de la Caisse

Le projet de tramway de Québec subit une nouvelle série d’ajustements imposés par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ Infra). L’entreprise Alstom, basée à La Pocatière, devra revoir ses plans. Mais que réclame la Caisse de dépôt? Des rames raccourcies de 45 à 35 mètres et une alimentation hybride des véhicules. Le tramway devra être alimenté par un fil électrique suspendu ou par batteries, selon la densité du secteur.

Selon Vincent Bérubé, maire de La Pocatière, Alstom est prête à relever le défi : « Peu importe ce qui est demandé, ils ont l’expertise pour s’adapter. »

Cependant, la véritable épreuve sera de démontrer que les batteries du tramway pourront résister aux hivers québécois. En cas d’échec, la Caisse pourrait lancer un nouvel appel d’offres, ce qui risquerait d’entraîner des retards et des coûts supplémentaires pour les contribuables.

Sylvain Roy, préfet de la MRC de Kamouraska, reste confiant : « C’est une entreprise qui est un fleuron mondial. Alstom n’a pas à prouver ses compétences demain matin. »

En parallèle, Québec affirme qu’il manque 250 millions dans le montage financier. Certains soupçonnent un jeu politique pour gagner du temps.

Le troisième lien appuyé par les élus

Pendant ce temps, le projet du troisième lien a obtenu l’appui unanime des élus du Kamouraska. Selon le préfet de la MRC de Kamouraska, ce lien est essentiel pour l’économie de l’est du Québec et pour assurer un meilleur accès aux services d’urgence.

« Si on a besoin de services d’urgence, comment ça va fonctionner? Il faudra passer par Trois-Rivières? », s’interroge Sylvain Roy, soulignant l’importance d’une infrastructure robuste pour la région.

Les deux ponts actuels reliant Québec et Lévis, âgés de 108 ans pour le pont de Québec et de 55 ans pour le pont Pierre-Laporte, nécessiteront d’importants travaux dans un avenir rapproché, selon le préfet. « Ce n’est pas seulement une question de trafic, c’est aussi une question de développement économique », ajoute-t-il.

Le rôle des gouvernements

Le financement et l’avenir de ces deux projets dépendent largement des décisions politiques à venir. Le Parti conservateur du Canada, en tête dans les sondages, propose de couper le financement fédéral pour le tramway afin de prioriser le troisième lien.

« Je vois que monsieur Poilievre va être le prochain premier ministre du Canada, mais sa province la plus faible, c’est le Québec. C’est quand même la deuxième plus grosse province au Canada », souligne Sylvain Roy.

Pour l’instant, le sort du troisième lien reste incertain. « Est-ce que je verrai ça de mon vivant? J’en ai aucune idée… mais je l’appuie! », conclut le préfet.