Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Le projet de revenu de base de la Santé Publique retourne à la planche à dessin

Publié le 5 décembre 2024 à 16:58, modifié le 5 décembre 2024 à 16:58

Par: Maissem Sahraoui

La direction de la santé publique de la Gaspésie–les-Îles se penche sur un projet d’essai du revenu minimum garanti. L’initiative avait été proposée à la MRC de la Haute-Gaspésie, qui a choisi de ne pas aller de l’avant avec le projet pilote.

Garantir un montant de 39 000 $ par année pour tous les citoyens qui n’en gagnent pas autant; c’est l’idée derrière une première proposition de revenu de base. La direction régionale de la Santé publique souhaitait en faire l’essai dans une MRC qui est plus défavorisée. Elle doit maintenant retourner à la planche à dessin.

 

« La pauvreté a tellement un impact à long terme et sur tout le monde, sur le système de santé, les besoins en hébergement, les besoins en santé mentale, en santé physique. On oublie de calculer ces coûts-là quand on parle de pauvreté. », explique Louise Gallien, porte-parole du collectif gaspésien Pour Un Québec Sans Pauvreté.

Ce modèle est utilisé sous différentes formes dans plusieurs pays comme la Finlande, l’Iran ou même certains états américains. Il pourrait être une solution aux enjeux de pauvreté de la région.

Dans les grandes lignes, ce 39 000$ par an permettrait aux citoyens en situation de pauvreté de se garantir un logement et une alimentation au quotidien. Ils pourront alors être plus aptes économiquement à contribuer à l’économie locale.

« À partir du moment où on a répondu à nos besoins de base, qu’on sort de la survie, les gens sont plus aptes à se demander : est-ce que je peux retourner sur le marché du travail ? », souligne Louise Gallien.

Selon la porte-parole du collectif Gaspésien, pour Un Québec sans pauvreté, la désinformation et les préjugés entourant les personnes assistées sociales mettent des bâtons dans les roues de ce genre d’initiative :  « Je suis obligé de dire que je comprends que les gens, sur le coup, se disent : mon Dieu, mais c’est beaucoup d’argent ! Ou la crainte que les gens vont arrêter de travailler pour ça. Et, j’ai envie de dire, il y a peut-être des gens qui vont arrêter de travailler, mais après un certain temps les gens vont retourner travailler parce qu’ils vont réaliser qu’au final, autant par du bénévolat qu’avec du travail rémunéré, nos rôles sociaux c’est comme ça que l’on se définit. »

Un des porteurs du projet, le Dr Yv Bonnier Viger n’a pas voulu nous accorder d’entrevue. L’équipe de la Santé Publique mentionne vouloir retravailler certaines clauses du projet afin de présenter une version plus générique au retour des fêtes.

« C’est sûr que peu importe la forme que ça prend, il va y avoir des modifications à faire. On ne peut pas travailler sur un projet comme ça sans avoir la mobilisation des populations et puis de tous les gens qui nous entoure. . », explique Christine Dufour-Turbis, directrice régional par intérim de la Santé Publique Gaspésie-les-îles.