Les réactions fusaient de toute part mercredi matin. Dans le KRTB, plusieurs citoyens doutaient de la nécessité d’instaurer un couvre-feu. « Ça n’a pas donné de miracle là où ça été essayé », propose une personne âgée rencontrée ce matin.

D’autres croient que le gouvernement n’avait plus le choix. « Je pense que les faits nous obligent à en arriver là », se résigne un autre homme.

Une citoyenne originaire de Cabano qui réside maintenant en Allemagne raconte que le couvre-feu, en place dans son pays d’adoption depuis le 16 décembre, n’a pas changé drastiquement son mode de vie. La situation de l’Allemagne rappelle drôlement celle du Québec.

« Je pense que comme les bars, les restaurants, ici même les centres de ski sont fermés, tout est fermé. Donc à 9h le soir, il n’y a rien à faire à l’extérieur donc c’est sûr que pour la majorité des gens, le quotidien ne changera pas. » – Caroline Plante, résidente de l’Allemagne originaire du Témiscouata

Selon Caroline Plante, cette nouvelle mesure s’inscrit dans un tout qui, une fois mis ensemble, pourra freiner la pandémie. Il est difficile selon elle d’évaluer les impacts d’une telle mesure sur la diminution des cas, puisque les rassemblements de Noël viennent biaiser les derniers chiffres du pays.

Le point sur les barrages

Le député de Matane, Pascal Bérubé, a demandé publiquement ce matin à ce qu’un barrage routier soit mis en place à l’ouest de la région afin d’éviter les mesures plus restrictives de ce deuxième confinement.

La Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent se rencontrait plus tôt ce matin afin de se préparer aux annonces du gouvernement Legault. Le président, Michel Lagacé, affirme cependant que les élus ont convenu de se rencontrer à nouveau jeudi suite au point de presse. « On pourrait aller dans toutes les directions », lance-t-il.

Le préfet de la MRC des Basques acceptera la mise en place des barrages si Québec juge que c’est nécessaire en vertu d’évaluations et des expériences du passé.

« Je vais dire oui, parce qu’il faut tenter quelque chose. » – Bertin Denis, préfet de la MRC des Basques

Toujours au cours de cette rencontre, plusieurs élus ont demandé le maintien des activités des secteurs forestiers, manufacturiers et celui de la construction. Ces demandes ont été adressées à la ministre responsable de la région, Marie-Eve Proulx, qui était présente lors de cette réunion virtuelle.

La situation avec la pratique sportive

Les récentes annonces du gouvernement Legault affectent-elles davantage la pratique sportive qu’en zone rouge?

Le premier ministre François Legault a fait savoir qu’à compter de samedi, seuls les sports individuels extérieurs seront autorisés. Les stations de ski pourront donc continuer à accueillir leur clientèle. Les patinoires seront ouvertes, mais devront fermer à 19h30 selon le couvre-feu comme les stations.

Les salles de gymnase devront encore demeurer fermés au moins jusqu’au 8 février. Plusieurs détails restent à être annoncés notamment à savoir si le sport en sport-études sera autorisé à la reprise des cours au niveau secondaire le 18 janvier.

Crédit photo : Stevens Leblanc