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Le Nouveau-Brunswick devra recruter 4 300 infirmières

Publié le 31 juillet 2019 à 17:14, modifié le 31 juillet 2019 à 17:14

Par: CIMTCHAU

Le Nouveau-Brunswick a présenté sa stratégie en matière de ressources infirmières. Le plan mise sur le recrutement, la rétention et la promotion de la profession.

21 mesures ont été élaborées par différents acteurs du milieu. Les régies de la santé, des foyers de soins et des universités ont notamment participé à la discussion. Actuellement, 40 % des infirmières de la province sont âgés de plus de 50 ans. On évalue donc que d’ici 10 ans 4 700 postes seront à combler.

La pénurie de personnel exerce une pression énorme sur le système de santé néo-brunswickois. C’est pourquoi Fredericton a élaboré un plan d’action. «Le danger avec une étude de ce genre-là, sans mesures financières c’est que ça risque d’être laissé sur une tablette et en bout de ligne, le gouvernement aura dit nous on a fait les efforts. Mais un plan, pas d’argent, ce n’est pas un plan», affirme le député Jean-Claude D’amours.

La province admet qu’elle peine à retenir ses professionnels. Le plan prévoit notamment une révision de l’examen d’entrée dans la profession. Une plainte au Commissaire aux langues officielles a d’ailleurs été déposée mercredi contre ce test traduit de l’anglais.

«L’examen NCLEX ne reflète pas la pratique canadienne. (…) Le contexte de soins aux États-Unis n’est pas le même», explique la directrice de l’École de science infirmière de l’Université de Moncton, Suzanne Harrison.

Parmi ceux qui réussissent l’examen, plusieurs choisissent d’accepter les offres alléchantes d’autres juridictions. «On ne leur garantit pas des emplois, ici au Nouveau-Brunswick. De cette façon-là, ils s’en vont dans d’autres provinces et c’est le Nouveau-Brunswick qui est perdant», déplore Jean-Claude D’amours.

«Il y en a qui veulent du temps plein, il y en a qui veulent du temps partiel, il y a des choses qui peuvent être faites à ce niveau-là. Je pense que le plan tel qu’il a été présenté c’est un bon début», commente M. Harison.

Fredericton envisage d’offrir plus de postes permanents et des avantages financiers à ceux qui demeureront dans la province. Le ministre de la Santé souligne l’importance d’agir rapidement :   « Nous continuerons d’être confrontés à une pénurie de personnel infirmier si nous n’agissons pas maintenant pour nous assurer d’avoir suffisamment de ressources infirmières pour servir notre population», a déclaré Hugh J. Flemming.

L’immigration occupe également une place prépondérante dans ce plan, même si en 4 ans seulement 8 des 31 candidats internationaux ont réussi à être immatriculés.  «Est-ce que ces gens-là vont avoir la formation que nous ici au Canada, nous ici au Nouveau-Brunswick on s’attend d’avoir? Est-ce qu’ils seront en mesure de passer les tests?», questionne le député D’Amours.

L’amélioration de la qualité de vie et la conciliation travail famille seront aussi des éléments importants de la stratégie.