Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Le nombre de fermes a augmenté en Gaspésie-Les-Îles

Publié le 20 janvier 2021 à 12:31, modifié le 21 janvier 2021 à 10:39

Par: Patrick Giguère

C’est une première depuis des décennies au Québec. Le nombre de fermes augmente. La Gaspésie-Les Îles compte maintenant 251 fermes, soit 9 de plus qu’en 2019.

Alors que la région avait perdu une dizaine de fermes depuis 2015, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit en 2020.

« C’est extraordinaire! Qu’est-ce que tu ne veux de plus que ça. C’est l’agriculture à son meilleur » , s’exclame la présidente de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles, Michelle Poirier.

Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), 1 163 nouvelles exploitations ont été enregistrées au Québec en 2020, ce qui surpasse les 1076 entreprises agricoles qui ont plutôt mis la clé dans la porte pour la même année.

Dans la région, c’est plutôt les activités entourant les légumes et les petits fruits qui ont davantage la cote, plutôt que la production bovine ou laitière.

« Quand on parle d’un démarrage dans une ferme laitière, on parle de centaines de milliers de dollars, tandis que quand on parle d’un démarrage en maraîcher ou en arbres fruitiers, on peut parler de petits investissements de quelques milliers de dollars » , mentionne la présidente de l’Association de la relève agricole Gaspésie-Les-Îles, Alex-Émilie Plourde-Leblanc.

La Gaspésie est devenue la terre d’accueil de plusieurs dont ce couple parti de Montréal en 2016 pour venir défricher la terre de Saint-Louis, dans l’arrière-pays de Carleton, pour se concentrer dans la production maraîchère.

« C’est la possibilité de production dans un sens. Le fait qu’on peut avoir de la terre de qualité, produire de la bouffe de qualité pour du monde qui en a réellement besoin (…) C’est une production qui a des portes d’entrée relativement faciles. C’est relativement facile de s’établir en production maraîchère à petite échelle à échelle humaine » , explique le producteur de la Coop du Trécarré, Gaspar Lépine.

« C’est un espace de créativité aussi quand même la production maraîchère. Il y a des contraintes, mais il y a un espace pour créer. Ça fait partie du bonheur» , poursuit son adjointe, Maude Prud’homme.

Seul bémol, la relève 16-40 ans se fait plus rare.

« C’est sûr qu’au niveau de l’accès aux actifs c’est toujours quelque chose qui un point critique là-dedans. Ici en Gaspésie aussi ce qu’on remarque c’est que nos relevés ils sont là, mais ils se sont intégré aux fermes de leurs parents, mais ils n’ont pas créés de nouvelles fermes. Ce qui fait qui ne côté pas dans les 9 nouvelles fermes » , observe Mme Plourde-Leblanc.

«Tu sais, quand tu es ton propre chef, que tu as tes propres terres, c’est familial aussi. Tu es chez toi. C’est un gros apport. C’est énorme ça. C’est une vie qui est wow » , soutient Mme Poirier.

Même si la Gaspésie-Les Îles a perdu six fermes dans la dernière année pour diverses raisons, la présidente de l’UPA demeure optimiste pour les années à venir.

« Moi je te dirais que d’ici trois à quatre ans, j’aimerais avoir 10% de producteurs de plus, je serais agréablement heureuse. On parle d’une vingtaine de fermes. Je pense que c’est possible. »