Le milieu touristique craint les répercussions du conflit sur les sentiers de motoneiges
Publié le 1 novembre 2024 à 17:27, modifié le 1 novembre 2024 à 17:27
Par: Jasmin Guillemette
Dans la MRC de L’Islet, les Clubs de motoneiges et les entreprises qui vivent des activités touristiques des motoneigistes craignent d’être pris en otage par le moyen de pression de l’Association des propriétaires de boisés privés
Les motoneigistes risquent de ne pas entendre leur moteur gronder sur le territoire de la MRC de L’Islet. Avec le moyen de pression qui plane, l’industrie touristique hivernale pourrait en payer le prix. Certains redoutent le pire.
« Je dirais catastrophique. Je dirais 60 % de nos revenus proviennent du tourisme en hiver. Économiquement, ça va avoir des effets importants. Je pense que ça pourrait même amener une fermeture », a déploré le vice-président du Centre sportif le Jasmin, Normand Blier.
Les clubs de motoneiges en subissent aussi les conséquences. Alors que la préparation est bien avancée, les factures continuent de s’accumuler avec les ventes de cartes de membres qui diminuent.
« La première prévente, c’est 50 % de ce qu’on vend d’habitude. Le monde est inquiet. Non remboursable, alors quelqu’un ne plaquera pas sa motoneige de sentiers. Elle ne prendra pas sa carte si elle pense qu’elle n’aura pas de sentiers », a constaté le président du club de motoneiges du lac Trois-Saumons.
De son côté, les MRC de Montmagny, L’Islet et Kamouraska supplient qu’un terrain d’entente soit trouvé.
« Tout ce qui est relais vers des municipalités ou des commerces des hôtels par exemple. Ça, on ne peut pas le savoir d’avance si l’accès est possible ou non. C’est pour ça qu’on sortait en prévention pour demander aux parties prenantes d’essayer de s’entendre et de s’il vous plaît de ne pas prendre en otage l’industrie touristique qui n’a rien à voir dans le conflit », a expliqué le préfet de la MRC du Kamouraska, Sylvain Roy.
« Ils ne sont pas contents, parce qu’il en a qui prennent des vacances pour aller dans le sud il y en a qui prennent des vacances pour faire de la motoneige. C’est une grosse industrie. Il y a beaucoup de petits restaurants qui sont là l’été parce qu’ils ont des motoneiges l’hiver », a mentionné M. Jean.
« Il faudrait réfléchir avant de fermer les sentiers. Parce qu’il y a plusieurs commerces qui vont en souffrir. Ce sont des emplois perdus aussi. Juste ici l’hiver, c’est 25 employés. Dans la municipalité, on vit avec le tourisme », a lancé Normand Blier.
Une rencontre aura lieu à Lévis le 8 novembre. L’ensemble des clubs de motoneige de Chaudière-Appalaches seront sur place afin de discuter des problèmes et des solutions.