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Le manque d’effectifs est bien présent dans les palais de justice de l’Est-du-Québec

Publié le 18 mai 2022 à 12:31, modifié le 18 mai 2022 à 13:46

Par: CIMTCHAU

Le manque de main-d’œuvre touche plusieurs secteurs, et le domaine judiciaire n’y fait pas exception. Depuis 2020, ce sont plus de 10 personnes de moins qui travaillent dans les différents palais de justice de la Gaspésie, de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent.

Un manque d’effectifs qualifié de « très important », surtout du côté des techniciens en droit et des greffiers-audienciers, selon la représentante régionale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Céline Bonneau.

« On a vu à travers les années une diminution de nos effectifs dans nos palais de justice. Il y a une pénurie de main-d’œuvre et le ministère de la Justice n’y fait pas exception. Ça fait environ trois ou quatre ans qu’on constate qu’on a des gens qui iront travailler au palais de justice, mais la problématique… c’est de les retenir. Ces gens-là ne restent pas. Ils vont aller en formation et après ils vont quitter pour aller travailler dans d’autres ministères », explique-t-elle.

Elle ajoute que cette réalité s’explique en autres en raison de conditions de travail difficiles, notamment en ce qui a trait au salaire des employés.

« Le salaire d’un greffier qui débute dans la fonction publique, donc au premier échelon, gagne à peine 35 000 $ par année. Au maximum de l’échelle salariale, soit à l’échelon 12, il empoche 46 000$. Vous comprenez qu’avec ces salaires-là aujourd’hui, ces gens ne s’enrichissent pas, ils s’appauvrissent », mentionne la présidente.

À la recherche de meilleures conditions…

Notons que tous ces travailleurs, représentés par le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, sont toujours en attente d’une nouvelle convention collective, alors que la précédente est échue depuis 2020.

« Le gouvernement fait encore la sourde oreille à nos demandes syndicales. On espère que lors de la prochaine convention collective, on va être en mesure de venir pallier à ce manque d’employés dans le domaine de la justice, mais également dans les autres ministères. Quand l’on se compare nos salaires avec Hydro-Québec ou le secteur municipal par exemple, le rattrapage salarial est de 27,5 %. C’est quand même important. À l’heure actuelle, on manque de bras », explique Céline  Bonneau.

« Le gouvernement va éventuellement frapper un mur. On a des employés que ça fait six mois qui travaillent dans le palais de justice et ils quittent la fonction publique pour aller travailler ailleurs. C’est vraiment désolant de voir comment ça s’enligne pour les services publics », termine-t-elle.