Le manque de suppléants dans les écoles du nord du Nouveau-Brunswick inquiète
Publié le 14 février 2025 à 16:44, modifié le 14 février 2025 à 16:44
Par: Alex Delcourt
Le manque d’enseignants suppléants pourrait entraîner des annulations de cours dans le nord du Nouveau-Brunswick. L’Association des enseignants francophones de la province sonne l’alarme.
La pénurie d’enseignants suppléants atteint de nouveaux sommets depuis quelques années dans le District scolaire francophone nord-est. Certaines classes, plus spécifiquement au primaire, sont contraintes d’être annulées si un enseignant s’absente, faute de disponibilité d’un remplaçant. L’Association des enseignants francophones de la province déplore la situation.
« C’est une inquiétude, mais ce n’est pas une surprise. Ça fait déjà plusieurs années que dans notre secteur, le personnel enseignant est témoin d’une pénurie qui grandit sans cesse. » – Stéphanie Babineau, directrice de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB)
Le district rappelle qu’une fermeture des classes n’est arrivée que huit fois lors de la dernière année scolaire et que c’était principalement causé par une période d’absentéisme plus élevée, reliée aux virus saisonniers. Néanmoins, ces conditions appliquent une pression supplémentaire sur les enseignants qui doivent s’absenter, selon Stéphanie Babineau.
« Pour une personne enseignante, déjà d’avoir à prendre une journée de maladie requiert un énorme travail, justement, pour laisser une préparation pour la personne qui va prendre la relève. C’est encore plus difficile lorsque ces personnes enseignantes là font la préparation sans savoir si quelqu’un va prendre la relève. » – Stéphanie Babineau, directrice de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB)
Selon la directrice de l’Association, cela fait plusieurs années que l’on demande une stratégie de recrutement et de rétention du personnel.
« Si on réussit à améliorer les conditions de travail, on va améliorer notre recrutement de personnel dans notre système. On va également réussir à maintenir en poste les personnes qui y sont déjà. » – Stéphanie Babineau, directrice de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB)
Elle explique également que le manque de suppléants est causé par le manque d’enseignant à temps plein.
« En début de carrière, habituellement, quand on commençait notre carrière en enseignement, il n’était pas rare de faire une année de suppléance. On sortait de l’université et on n’avait pas encore un poste. Maintenant les enseignants ont des contrats qui leur sont offerts, dans certains cas, avant même l’obtention du diplôme universitaire. » – Stéphanie Babineau, directrice de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB)