À l’aube de la campagne électorale, le méga projet de chalets locatifs et de géoLAGON refait surface dans Charlevoix. Pourquoi? Des partis politiques se positionnent.

« Pour moi, ce projet-là est à l’antithèse de ce qu’on attend et de ce qu’on souhaite dans Charlevoix », mentionne la candidate de Québec Solidaire.

« On est neutre là-dessus, on attend juste d’ être convaincu », dit quant à lui le candidat du PQ.

Myriam Fortin invite même les citoyens à mettre un frein aux idées du promoteur Louis Massicotte.

« C’est un projet qui va venir amplifier des problèmes. On va avoir besoin de main-d’œuvre, on a déjà un manque de main-d’œuvre dans la région. Le problème est le même pour les loger. De plus, on le sait que la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François a le taux le plus élevé avec 38% de propriété du marché locatif qui sont en AIRBNB », explique la Baie-Saint-Pauloise inquiète également par l’attitude du promoteur.

La femme a lancé hier via sa page Facebook un sondage.

« Il y a près de 200 personnes qui ont répondu à ce court sondage. On voulait savoir comment les gens reçoivent ce projet-là,  puis les gens sont très défavorables pour le moment », ajoute-t-elle.

Lucien Rodrigue du PQ constate aussi la faible acceptabilité sociale concernant le projet. Ce dernier a soulevé une série de questions vendredi dernier dans un communiqué.

« Nous avons communiqué avec M. Massicotte. Effectivement, il nous a répondu avec générosité de son temps. Il y a une démarche scientifique qui a été faite, mais il y a une démarche sociale à faire. Ça peut être le plus beau projet mais si personne n’en veut, ce n’est pas acceptable pour nous », a indiqué le médecin qui s’est lancé en politique.

« S’il y a des gens qui s’opposent au développement touristique de Petite-Rivière-Saint-François…moi, je trouve personnellement que le conseil municipal de la Petite-Rivière-Saint-François a une bonne vision », souligne Louis Massicotte.

Malgré les voies divergentes, le promoteur est loin de s’arrêter là alors qu’il ajoute 25 M$ aux 300M$ déjà prévus.

« C’est pour le réservoir thermique. Ce sous-réservoir est alimenté à l’eau de pluie et il va être maintenu à une température élevée à peu près à 70 Celsius pour permettre de chauffer l’ensemble du village et la totalité des chalets autour. Ces budgets prévisionnels supplémentaires de 25M$ seront consentis à des entreprises locales du secteur de Charlevoix », mentionne l’homme d’affaires.

Louis Massicotte se dit confiant de réaliser son projet. Il cite un sondage réalisé par la firme Léger, selon lequel 73% des Québécois estiment que sa création pourra engendrer des retombées économiques. Reste à savoir si l’avis des citoyens de Charlevoix est différent.