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Le gaz renouvelable de la SÉMER en route vers Saint-Flavien

Publié le 9 janvier 2025 à 17:11, modifié le 9 janvier 2025 à 17:17

Par: Ariane Boyer

La Société d’économie mixte en énergie renouvelable (SÉMER), située à Cacouna, se prépare à produire du gaz naturel liquéfié (GNL) dès cette année. Une nouvelle station d’injection sera construite à Saint-Flavien, dans la région de Chaudière-Appalaches, pour recevoir le GNL et l’acheminer vers le réseau d’Énergir.

« Effectivement, c’est une bonne nouvelle, un investissement colossal de 17 millions financé à 85 % par le gouvernement du Québec », affirme Michel Lagacé, président de la SÉMER.

L’organisation, qui a cumulé un important déficit sans publier ses états financiers, voit dans ce projet une façon de relancer ses activités.

Cette station permettra de capter le gaz produit dans des zones éloignées. « Le but de ce type de station, c’est de faire en sorte d’être capable d’aller chercher les matières qui sont plus loin du réseau et qu’on ne peut pas venir raccorder directement à notre réseau », souligne Clément Bekaert, responsable de l’approvisionnement chez Énergir.

La SÉMER, qui fonde de grands espoirs sur la production de GNL, compte sur ce virage pour pallier ses défis financiers. « Le défi résiduel pour la SÉMER, c’est sa rentabilité économique. La rentabilité économique passe par le gaz naturel renouvelable », précise M. Lagacé. Selon les dirigeants de l’usine, la production pourrait atteindre jusqu’à trois millions de kilojoules par année. En terme d’énergie, cela équivaut à chauffer une maison en hiver pendant environ 2 mois et demi.

Plusieurs producteurs de gaz renouvelable ont déjà manifesté leur intérêt pour la future station d’injection, dont la mise en service est prévue d’ici 2026. « Au Québec il y a trois ans, il y avait seulement un seul projet injecté dans le réseau de l’énergie. Aujourd’hui, il y en a neuf », fait valoir M. Bekaert.

La SÉMER prévoit produire du gaz naturel liquéfié dès l’automne. « Entre-temps, on est en discussion avec Énergir de quelle façon on va disposer du gaz naturel renouvelable liquéfié avant de pouvoir aller à Saint-Flavien », mentionne M. Lagacé.

Rappelons que le gouvernement souhaite que 10 % du gaz circulant dans le réseau d’Énergir soit d’origine renouvelable d’ici 2030.