À 16 ans seulement, Mathis Cyr évolue cette année avec l’équipe du Mondial U21 AAA. Une expérience qui lui permettra de progresser. «Cette année je vais apprendre énormément avec les gars U21. Des gars qui sont super bons, très gentils. C’est comme des grands frères pour moi. J’adore l’équipe et je pense que ça va vraiment être une année d’apprentissage, d’enrichissement», explique le défenseur transformé en milieu de terrain avec sa nouvelle équipe.

Après seulement quelques matchs, le Louperivois impressionne par son niveau de jeu élevé. Pour l’instant, son entraineur, Charles-Olivier D’Aoust, le fait jouer en moyenne un peu plus d’une demie par match. «C’est sûr que c’est une adaptation pour lui parce que physiquement, c’est quatre ans en dessous des joueurs qui sont les plus âgés de la ligue, et cette ligue-là comporte beaucoup de joueurs de 21 ans, mais oui il s’en sort bien parce que sa technique, on voit qu’il travaille fort au CNHP. On voit qu’il joue à un haut niveau chaque jour», louange celui que l’on surnomme «Charlo» [Charles-Olivier D’Aoust].

Depuis ses plus jeunes années, Mathis a dû faire plusieurs sacrifices, comme celui de quitter le nid familial à un très bas âge pour parfaire sa formation dans la région de Montréal. Une expérience aussi éprouvante pour les parents. «C’est certain qu’on a quand même un bon contact avec lui parce que presque tous les soirs on lui parle via FaceTime. Vive la technologie! Mais aussi c’est certain que de notre côté ça fait beaucoup de routes à faire, pis bon, ce n’est pas facile de voir son fils loin surtout quand il est malade ou il y a des blessures et tout ça», explique son père, Jean-François.

Le jeune prodige ne se laisse pas distraire. Il a les yeux rivés sur son objectif: porter le maillot bleu blanc et noir. «Se faire repêcher par l’Impact ce serait toujours un gros rêve, mais ça on sait jamais», explique Mathis. Mais ce dernier voit plus gros. «C’est un rêve d’enfant l’Europe. Quand tu joues au soccer tu penses tout de suite aux grosses équipes comme le FC Barcelone, Real Madrid, Manchester City, des équipes comme ça que tous les jeunes athlètes de soccer en rêvent. Même quand j’en parle comme ça, je rêve de porter leur maillot. Ce serait vraiment le rêve ultime, mais c’est sûr qu’il faut travailler fort et il faut continuer à bosser», ajoute le Louperivois.

Pour atteindre son objectif, Mathis Cyr devra prouver sa valeur lors de showcases prévus au courant de l’année. C’est lors de ces moments qu’il pourrait se faire remarquer et possiblement obtenir une bourse d’études.