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Le Club-Med Québec-Charlevoix au cœur d’une controverse

Publié le 20 janvier 2022 à 17:27, modifié le 21 janvier 2022 à 17:28

Par: Jérôme Gagnon

Le Club Med Québec-Charlevoix est éclaboussé par une enquête d’un média indépendant. Selon l’article, le personnel à l’animation est embauché en dessous des normes minimales du travail. Le salaire net par mois des G.O. serait nettement en deçà du salaire minimum.

1657 $ par mois, c’est ce que gagnerait un responsable à l’animation du Club-Med selon une enquête publiée par le média indépendant Pivot. Pourtant, le salaire mensuel minimum est de 2322 $. Une différence de plus de 600$. Dans le reportage, Claudine ( Nom fictif ) a postulé pour un poste de G.O. Elle a enregistré son entretien d’embauche.

« Ce qui était présenté, c’est qu’effectivement je ne ferais pas beaucoup d’argent, mais que j’allais vivre des expériences et bénéficier des installations et des repas luxueux du club. Ces éléments devaient selon la recruteuse compenser pour le fait que mon salaire était plus bas que le salaire minimum », déclare la femme ayant participé à l’enquête de Pivot.

Selon une experte ayant témoigné dans l’enquête, une entreprise ne peut que déduire un montant maximum de 252 $ pour des frais d’hébergement et autres.   De plus, ses employés non syndiqués accumuleraient des heures supplémentaires non payées.

« On s’attendait que je sois là pour prendre l’apéro avec les clients, que je mange et que je partage mes repas avec ces clients-là. En fait , pour citer la recruteuse lors de mon entrevue , je devais mettre du piquant », ajoute-t-elle.

Désirant discuter avec des gentils organisateurs pour connaître leur opinion sur cette enquête, la direction du Club Med a refusé notre demande.

Par courriel, l’organisation soutient qu’elle respecte les lois sur la protection du travail dans tous ses Villages du monde entier. Le Club Med affirme qu’en aucun cas il n’impose des heures de travail non rémunérées.

Qu’en pensent les élus de Charlevoix ?

« On ne veut pas seulement faire de commentaire là-dessus, ça leur appartient dans ces situations. J’ai vu passer des choses, c’est à eux  de régler leurs affaires si c’est vrai », dit le maire de Petite-Rivière-Saint-François qui désire s’abstenir.

Le préfet de la MRC de Charlevoix, Pierre Tremblay, déplore la situation.

« Que ce soit le Club Med ou n’importe quelle organisation, on a quand même des lois et des règlements à respecter », croit-il.

De plus, Les Charlevoisiens rencontrés jeudi sont offusqués par les résultats de l’enquête. Ils estiment que le Club Med est en mesure de bien rémunérer ses employés.

La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, dit avoir été mise au fait de la situation. Des vérifications seront réalisées, promet-elle