Jeudi sous le soleil, le champ de tir de New Carlisle est tranquille. Pierre Henry, vice président de l’endroit, nous explique à quoi sert le drapeau qui se trouve à l’entrée des lieux.

« Quand le drapeau rouge est dans les airs, ça veut dire, automatiquement, que le champ de tir est en opération. »

Le drapeau rouge dont nous parle le vice président du champ de tir de la Baie-des-Chaleurs, le seul en Gaspésie, ne sert pas souvent. Le lieu n’est malheureusement ouvert que le samedi, par manque de membres… Une tendance qu’on veut inverser.

« En étant le seul club de tir en Gaspésie, c’est que, normalement, on s’attend à ce que l’ensemble des gens de la Baie-des-Chaleurs viennent enligner leur carabine et/ou leur arbalète… et l’arc pour venir ici avant la chasse absolument. », ajoute David Thibault, maire de New Richmond.

Le projet d’un champ de tir en Gaspésie a longtemps été dans les cartons. Il aura fallu un courage politique de la municipalité de New Carlisle pour voir naître les installations qui auront coûté un peu plus d’un million de dollars… financées en grande partie par des fonds publics.

« Tu vois, ça part de Gaspé, présentement, où on a des cartes de membres. Ça va quasiment jusqu’à Matapédia. Le problème qu’on a présentement, c’est que les gens, avant que ça soit fait ici… Les gens allaient du côté du Nouveau-Brunswick. », explique monsieur Henry.

Il faut donc bousculer les habitudes et faire sa place… Et on croit avoir réussi. Le lieu offre tout ce que peut demander un amateur ou une amatrice de tir. Des installations neuves, situées à 8 kilomètres du village de New Carlisle, dans un milieu forestier, bénéficiant des nécessaires éléments de sécurité.

« En ce moment, la mentalité est encore, celle des gens de la Baie-des-Chaleurs… C’est d’aller enligner leur arme, avant la chasse, dans des gravel pits locaux. C’est problématique parce que ce sont des endroits qui ne sont pas sécuritaires. », déplore le maire de New Carlisle.

Les gestionnaires de l’endroit veulent donc rappeler leur existence, tenter de changer les habitudes de ceux qui pratiquent le sport et faire leur place…

« C’est ce qu’on veut… On a marqué qu’on est le club Ambassadeur… On veut être les ambassadeurs de la place. Ça, c’est définitif! », termine, en souriant, Pierre Henry.

La cible a été replacée… Voyons voir si le club de tir fera mouche.