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Le CISSS du Bas-Saint-Laurent lance trois formations accélérées pour combler ses besoins en main-d’œuvre

Publié le 9 décembre 2021 à 13:19, modifié le 10 décembre 2021 à 10:37

Par: CIMTCHAU

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent lancera trois formations accélérées, après les fêtes, pour combler ses besoins en main-d’œuvre. Toutes disponibles à Rivière-du-Loup, les formations doivent permettre de recruter des infirmières auxiliaires, des préposés aux bénéficiaires et des agents administratifs qui viendront soutenir le secteur clinique.

La formation d’infirmière auxiliaire – un diplôme d’études professionnelles – débutera en janvier et va durer 14 mois. Un total de 60 places sont disponibles et le programme est assorti d’une bourse de 20 000$, conditionnelle à ce que le candidat demeure à l’emploi du CISSS pour deux ans après sa formation.

Pour alléger la tâche du personnel infirmier, le CISSS lancera également une formation de huit semaines pour former des agents administratifs. Dans ce cas-ci, 86 bourses de 4 000$ seront disponibles. L’étudiant devra s’engager pour un an avec le CISSS pour en bénéficier.

Une cinquième cohorte de préposés aux bénéficiaires débutera finalement en janvier et 16 bourses de 9 210$ sont offertes à ceux et celles qui resteront à l’emploi du CISSS pour un an.

Le CISSS estime avoir besoin d’une centaine d’agents administratifs et de 133 infirmières auxiliaires, ce qui signifie que d’autres cohortes pourraient être nécessaires dans le futur. La cinquième cohorte de préposés aux bénéficiaires, si elle est complète, pourrait quant à elle être suffisante afin de subvenir aux besoins.

« On a environ actuellement 85% de taux de rétention sur nos cohortes de préposés aux bénéficiaires, donc on croit que si on a le même intérêt des gens sur nos autres cohortes, que ça va être bénéfique pour enlever justement une pression sur la pénurie de main-d’œuvre de notre établissement », lance Katy Pelletier, coordonnatrice aux ressources humaines pour le CISSS.

Le nouveau président de la FIQ au Bas-Saint-Laurent, Alexandre Pelletier, voit d’un bon œil ces annonces. Le syndicat qui représente les professionnelles en soins a souvent décrié les conditions de travail de ses membres, au cours des dernières années.

« On trouve que c’est une très belle manière d’attirer du personnel dans le réseau de la santé », dit-il, précisant qu’il faudra surveiller les conditions rattachées aux bourses pour éviter que des étudiants ou employés ne doivent rembourser les montants reçus.

M. Pelletier a rappelé que les infirmières auxiliaires seraient formées plus rapidement qu’à l’habitude, néanmoins, il dit faire confiance au plan du CISSS à ce sujet.

« Il faut toujours s’assurer que toutes les conditions vont être réunies pour que ce personnel-là, après une formation rapide, soit efficace autant que les gens qui ont suivi la formation de base. » – Alexandre Pelletier, président de la FIQ au Bas-Saint-Laurent

La formation de nouveau personnel pour alléger la tâche des infirmières est également saluée par la FIQ.

« Étant infirmier depuis 20 ans, la tâche administrative ne fait qu’augmenter depuis le début de ma pratique. C’est sûr qu’un apport en agents administratifs, ça pourra juste nous aider », note-t-il.

Au Centre de formation professionnelle Pavillon-de-l’Avenir, l’engouement est déjà palpable pour la formation accélérée pour les infirmières auxiliaires. Depuis l’annonce de sa création le 1er décembre par le ministère de la Santé, pas moins de 28 inscriptions ont été reçues.

« Depuis les 6 ou 7 dernières années, effectivement, on n’a pas vu ça, avoir autant de demandes d’admission dans un laps de temps si court. » – Serge Pelletier, directeur par intérim de la formation professionnelle au Centre de services scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup

Serge Pelletier, qui ne sait toujours pas si les étudiants qui ont débuté la formation normale d’infirmière auxiliaire cet automne auront aussi droit à un montant d’argent, croit que les étudiantes qui prendront part à la formation accélérée devront se tenir prêtes. La matière sera la même, mais la durée du programme sera de 14 mois au lieu de 22. Le nombre d’heures par semaine sera donc plus élevé.

« Ça va demander une bonne discipline personnelle aux personnes qui vont adhérer à la formation. C’est demandant 32 heures. Lorsqu’on est en laboratoire, en stage au niveau du centre hospitalier, c’est tel que tel, mais des journées de 7,5 heures en classe théorique, on bouge peu, oui on a des pauses, mais il reste que c’est demandant », pense-t-il.

Ces programmes de formation nécessitent des prérequis académiques et les candidats seront soumis à une entrevue de sélection. Les demandes d’admission pour les formations d’infirmier(ère) auxiliaire et en soutien administratif au secteur clinique sont possibles dès maintenant via le site www.admissionfp.com. Pour la formation de préposé(e) aux bénéficiaires en CHSLD, visitez le site carrière du CISSS du Bas-Saint-Laurent.