Le CISSS souhaite que 60% de ses produits proviennent de sources locales. Le centre de santé a donc lancé le 18 mars un appel d’offres pour acquérir des sébastes.

« Effectivement, il est pêché et transformé en Gaspésie, donc c’est encore plus local si on veut, mais à la base, on cherchait vraiment un produit pour augmenter notre panier d’épicerie québécois. Plus ça va aller d’une année à l’autre ce projet-là, étant le premier d’une série sûrement d’autres », a indiqué Yannick Sauvé, directeur approvisionnement et logistique au CISSS de la Gaspésie.

L’appel d’offres cadre avec la stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, lancé en 2020 par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Québec souhaite encourager une alimentation locale dans les institutions publiques.

« C’est vraiment un projet qui nous porte, qui nous tient à cœur, et ça nous a permis aussi de sortir des achats plus québécois, provincial, donc c’est vraiment un projet innovant pour le processus d’approvisionnement qu’on a présentement », a ajouté le directeur.

Le sébaste n’est commercialisé que depuis 6 mois. C’est un poisson à chair blanche, que l’on trouve dans le golfe du Saint-Laurent. Comme le poisson est pêché en Gaspésie, il sera moins cher de s’approvisionner.

« Quand on pense que nos principaux produits, le homard, le crabe, la crevette, à une certaine époque le turbo aussi était très populaires. C’étaient des espèces qui étaient plus coûteuses pour ce réseau-là. Étant donné leurs budgets, ils n’avaient pas les moyens de s’approvisionner dans ces ressources-là. Maintenant, avec l’arrivée du sébaste qui est un peu plus démocratique comme coûts, en fait, on vient d’ouvrir une porte au milieu institutionnel au Québec », a affirmé Sandra Gauthier, directrice générale chez ExploraMer.

Les patients de tous établissements de santé de la Gaspésie, mais aussi ceux du du Bas-Saint-Laurent, pourront bientôt manger du sébaste.

« En fait c’est un produit qui provient d’ici, qui provient du Québec, qui n’a pas fait trop de déplacement pour se rendre jusqu’à nous. Donc on sait, quand on est à l’hôpital, c’est parce qu’on n’est pas très bien, donc je pense qu’un produit d’ici, on sait que les produits marins du Saint-Laurent, ce sont des produits qui sont plutôt haut de gamme », a ajouté à ce sujet Madame Gauthier.

L’appel d’offres lancé le 19 mars reste ouvert jusqu’au 11 avril. Il est encore trop tôt pour savoir quelles entreprises ont manifesté leur intérêt. Dans tous les cas, au CISSS, on pense qu’il s’agit de la première d’une longue série de collaborations, entre l’institution et les producteurs locaux.