Le Cinéma V est victime des déboires d’Hollywood. Après avoir rouvert ses portes il y a un mois, le propriétaire James Gallant constate que la rentabilité n’est pas au rendez-vous : «Moi, je veux avoir, au moins de quoi pour payer mes dépenses. C’est juste ça que je demande. Si ça paye les dépenses des employés, puis l’électricité, puis les taxes. Moi, je vais être content avec ça. Mais tout de suite, je n’ai pas ça.»

Plusieurs films d’envergure ont vu leur date d’affiche être repoussée en 2021, à cause de la COVID-19. Les prochains films proposés au cinéma d’Edmundston n’étaient pas assez attirants.

«J’ai un agent qui réserve mes films. Il m’a appelé, il m’a proposé trois films qui étaient déjà à la télé. À Edmundston, sans être méchant, on n’a pas la population. On n’a pas le monde qui va courir les vieux films qui sont déjà à la télé», a expliqué James Gallant.

En temps normal, le cinéma bénéficie d’une importante clientèle américaine. Malgré les mesures de distanciation mise en place dans les salles, la population de la région n’est pas au rendez-vous.

«Les gros marchés comme Los Angeles, New York, c’est eux autres qui font monter les chiffres du box-office. Donc, ils n’enverront pas un film de grande envergure à Edmundston là. Puis, ça prend de la population, ça prend du monde. Puis, eux autres, ils veulent avoir des chiffres», a affirmé James Gallant.

Une réouverture demeure dans les plans de James Gallant, alors que des films de qualité pourraient être à l’affiche en novembre et en décembre : «Si au moins je peux avoir de quoi de qualité à toutes les uns par semaine ou un par deux semaines, je vais pouvoir faire virer mes opérations. Si je n’ai pas de films de qualité, si c’est un par trois mois, je vais peut-être bien rouvrir et fermer.»