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Le boucher des chasseurs

Publié le 24 octobre 2018 à 11:08, modifié le 25 octobre 2018 à 12:57

Par: CIMTCHAU

Après la saison de la chasse à l’orignal, vient la saison du dépeçage. À la boucherie Mimi Bourg de Carleton-sur-Mer, on met les bouchées doubles pour préparer les quartiers des chasseurs de la Gaspésie depuis maintenant 25 ans.

Chaque année, c’est le même rituel : Gervais Girard qui chasse depuis l’âge de 13 ans, se présente au comptoir de Mimi Bourg et commande ses différentes coupes. Cette année, avec ses quatre acolytes, il a récolté deux bêtes, et il a maintenant assez de viande pour sa famille de quatre pour l’année entière.

«Oui c’est une très bonne année! En moyenne, les bons chasseurs en ont un ou deux,» nous raconte Gervais Girard, chasseur d’orignal.

«C’est ma  plus grosse période de l’année, c’est le gros de mon revenu, c’est la chasse à l’orignal. Dans mon entreprise, c’est vraiment ça. Je te dirais le 2/3 , c’est le revenu qui m’aide à faire le tour. C’est sûr que je vends de la saucisse et je fais un peu de méchoui, mais le gros de mon revenu, c’est la chasse à l’orignal», nous explique le propriétaire de la Boucherie Mimi Bourg, Éric Bourg.

Avec l’aide de ses bouchers travailleurs saisonniers, la routine du débitage bat son plein. Ils sont de 9 à 10 employés chaque jour qui manient le couteau. Ils peuvent préparer jusqu’à 12 orignaux durant la fin de semaine. Le ministère de la Faune va confirmer les chiffres officiels des prélèvements de 2018 à la mi-novembre, mais selon le boucher, cette année fut somme toute, une bonne récolte.

«Oui, ça a été un plus tranquille à l’arc, mais je dirais qu’au fusil, ils sont revenus comme l’an passé. Ça joue pas mal dans les mêmes chiffres», nous explique le boucher.

Si les prélèvements semblent être similaires aux années précédentes, M. Bourg remarque toutefois une certaine diminution quant à la taille des orignaux récoltés.

«Non, je trouve que c’est pas mal tout le temps rapetissant. Ça joue aux alentours de 380…  360…  400 livres. Le plus gros que j’ai eu cette année, c’est 700 livres», indique Mr Bourg.

C’est donc un bon mois de travail pour Éric Bourg et son équipe. La chasse reste une activité florissante en Gaspésie et M. Bourg compte bien sur son fils pour prendre la relève dans quelques années et garder bien vivante cette tradition. Malheureusement, ce n’est pas cette année qu’un chasseur aura battu le record du plus gros orignal qui tient toujours à la boucherie Mimi Bourg.

« Et le record dans ma boucherie c’est 925 livres. Un dénommé Normand et Paul Saint-Laurent qui avaient tué ça sur la réserve de Matane», conclut Éric Bourg.