L’artiste internationale Manuela Lalic expose à Carleton-Sur-Mer
Publié le 21 février 2022 à 18:25, modifié le 21 février 2022 à 18:04
Par: Michel Roussel
C’est vendredi soir qu’avait lieu, au Centre d’artistes Vaste et Vague de Carleton-sur-Mer, le vernissage de l’exposition Top de la Consistance par l’artiste internationale Manuela Lalic.
Par cette nouvelle proposition, la créatrice, dont le travail est reconnu et salué ici comme à l’étranger, se penche sur le dispositif de fond d’écran. On sait que le télétravail tout comme les rencontres en visioconférence ont explosés dans les dernières années et souvent, comme ce type d’engagement est fait de la maison, on se tourne vers cette forme d’habillage dans le but de préserver un peu d’intimité. C’est donc cette réalité qui est transposée dans cette production où le numérique occupe une place de choix! « Ici, l’idée d’intégrer l’image de synthèse à l’exposition qui présente des fonds d’écrans physiques, ça part de cette frontière-là qui est devenue de plus en plus poreuse » précise la collaboratrice vidéographique au projet, Catherine Béliveau.
Si chaque élément créatif permet d’imager la genèse de ce projet qui impressionne par son envergure et ses multiples explorations, l’ensemble de l’œuvre se veut un parcours où différentes avenues s’entremêlent pour offrir une étonnante cohésion. « En fait, cette exposition, on passe d’un univers à un autre, ça va d’un fond Versailles, à un univers de pierres, à un univers champêtre dans lequel on se trouve; ça réfère aussi à la nature. C’est pour ça aussi qu’on a voulu exposer à Carleton-sur-Mer » souligne l’artiste.
Si le résultat en salle impressionne au premier coup d’œil, c’est en raison des nombreux défis qui ont été relevés à chacune des étapes de création. Dès le départ, la vision artistique a été clairement définie de manière à pouvoir morceler ces caricatures d’espaces de vie en explorant la virtualité des espaces pour en faire une matière malléable et sculpturale! Un mandat parfaitement réussi puisque tout s’articule pour amener le visiteur à assembler chaque pièce du casse-tête pour comprendre ce qui nous pousse à opter pour ces paramètres formels socialement encouragés.
« Alors, c’est toujours un peu à la limite entre le 2D et le 3D et tout semble un petit peu comme après un crash d’avion où tout est déposé pour donner envie au spectateur d’essayer de recomposer, finalement! Après un crash d’avion, qu’est-ce qui s’est passé? » explique, en conclusion, Mme Lalic.