L’entreprise  se tourne vers le Guatemala depuis 2019 pour recruter.

« Les travaux qu’on exécute, c’est vraiment des travaux qui sont manuels, donc même si on met des offres d’emplois partout, le processus habituel, on manque de travailleurs », constate Tony Ouellet, le directeur général de l’entreprise.

Mais ce manque n’est pas comblé présentement. Tony Ouellet a fait appel à trois travailleurs de l’international. Ils devaient arriver il y a un mois, mais un seul est en poste. Les délais sont interminables chez Immigration Canada.

« Le visa n’a pas été émis pour les deux travailleurs. C’est la seule réponse qu’on a, c’est l’attente du visa. »

Le temps presse parce que son entreprise réalise des contrats de plantation et de végétalisation sur l’autoroute 85. La date butoir fixée par le ministère des Transports pour terminer les travaux est le 15 juin.

« C’est pas seulement qu’on ne peut pas exécuter les travaux, c’est qu’il y a des pénalités qui s’y rattachent si on ne rentre pas dans les délais », prévient Tony Ouellet.

Le député Bernard Généreux est interpellé pour des dizaines de cas du genre. Ces délais datent de bien avant la pandémie, mais ça s’est accentué avec le télétravail.

« Les fonctionnaires sont partis travailler à la maison pour la plupart ici à Ottawa, ça fait en sorte qu’il s’est accumulé des retards qui se sont accentués de façon exponentielle », explique le député conservateur de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.

Il dénonce que les fonctionnaires de l’immigration ne soient pas encore de retour au bureau à Ottawa, alors que les mesures sanitaires sont levées presque partout.

« C’est complètement anormal que le gouvernement soit aussi en retard dans les services pour répondre aux besoins de la population qui sont supposés avoir droit et pour lesquels ils paient des taxes », croit Bernard Généreux.

Il interpelle de nouveau le gouvernement pour accélérer les dossiers d’immigrations, surtout que la main-d’œuvre étrangère est devenue essentielle.

« On dit au gouvernement depuis plus d’un an d’ajouter des ressources. Il y a des ressources dans des ministères qui sont moins touchés, donc on pourrait réaffecter des ressources », propose-t-il.

Tony Ouellet lui ne peut qu’espérer que ses travailleurs arrivent rapidement, lui qui avait entamé les démarches il y a plus d’un an.