L’APTS veut poursuivre les négociations
Publié le 31 octobre 2018 à 16:44, modifié le 31 octobre 2018 à 16:44
Par: CIMTCHAU
Les employés membres de L’Association du Personnel Professionnel et Technique de la Santé et des Services Sociaux ont tenu plusieurs manifestations mardi devant des établissements du réseau de la santé en Gaspésie. Ils réclament que l’on poursuive les négociations avec la partie patronale et ce, même si la loi 30 leur impose de recourir à la médiation.
Le 30 septembre était la date limite qu’imposait la loi 30 pour en arriver à des ententes avec les employés membres de l’APTS. Cependant, devant l’impasse des négociations, la loi impose maintenant d’avoir recours à la médiation. Mais le syndicat affirme que rien dans la loi n’empêche les parties de rester à la table des négociations en attendant la nomination d’un médiateur
« Ce sont des frais et des dépenses que l’employeur devra assumer. Donc on lui a dit écoute, nous on est prêt à continuer à négocier. On est capable d’échanger et de trouver des solutions», nous explique la présidente de l’APTS, Carolle Dubé.
Du côté du CISSS on préfère s’en tenir au processus qu’impose la loi 30.
« On ne pense pas qu’il est souhaitable de poursuivre des négociations avec un syndicat, alors que les autres, ça n’a pas été possible de le faire, ou on n’a pas prévu le faire. On s’en est tenu à l’intérieur du délai», affirme le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques du CISSS de la Gaspésie, Michel Bond.
Le litige entre les parties a plusieurs volets. Selon le syndicat, les exigences en termes de mobilité sont trop ambitieuses, et il faut faire face à la pénurie de main d’œuvre
« C’est surtout tout le contexte de surcharge et d’épuisement professionnel qui s’est ajouté avec le contexte de compressions budgétaires. Donc quand on essaie de tirer du jus dans un citron et qu’il n’y en a plus, et bien il n’y en a plus», nous lance la représentante nationale de l’APTS pour la Gaspésie, Guylaine Michel.
Durant la dernière année fiscale, ce sont 12 M. de dollars en assurances salaires qui ont été utilisés pour payer les congés de maladie des employés tombés au combat.
« J’occupe présentement un poste, alors qu’ il y avait deux postes avant qui ont été coupés, deux postes temps plein, et je déborde. Je travaille des heures supplémentaires et oui il y a de la fatigue associée, inévitablement», nous lance Dominique Imbeau, psychologue à l’hôpital Maria.
Toutes les parties veulent en arriver à une entente mais on ne s’entend pas sur le chemin pour y parvenir. Un influx de personnel serait le bienvenu, mais encore faut-il les attirer en Gaspésie.
« Bien il faudrait peut-être redorer l’image via des conditions de travail digne de ce nom. Si tu veux détériorer un secteur, et bien détériore les conditions de travail! Donc une bonne convention, un respect du personnel et il va y avoir de l’attractivité», conclut le député de Bonaventure Sylvain Roy.