Langues officielles : des internautes veulent des communications bilingues à Belle-Baie
Publié le 10 février 2023 à 16:50, modifié le 10 février 2023 à 16:50
Par: CIMTCHAU
Des internautes décrient l’utilisation du français dans les communications officielles de la Ville de la Belle-Baie. Ils aimeraient que tous les messages transmis par l’administration municipale soient tant en français qu’en anglais.
Les citoyens de Belle-Baie et des communautés anglophones de la province du Nouveau-Brunswick ont fait savoir leur mécontentement sur l’unilinguisme francophone des communications de la Ville. Depuis la création de la nouvelle entité, la municipalité a choisi de s’adresser à sa population en français avant tout, parce qu’elle est une ville francophone. Mais les citoyens qui suivent les publications sur la page Facebook de Belle-Baie ne s’en réjouissent pas et dans les rues, les avis sont partagés.
« Non, non! Il y a du monde qui parle juste en anglais par ici, puis du monde qui parle juste français ça fait que ça va faire du bien.» souligne un résident.
« Je suis d’accord, mais il va falloir que, mettre notre pied à terre puis dire que : il ne faut pas reculer là, il faut avancer, je pense. Est-ce que le français va se perdre de plus en plus parce que c’est ça la tendance, le pourcentage diminue toujours ». interroge un citoyen.
Une partie de la population dit avoir été lésée par les élus. Et Monsieur Guitard accuse la province de n’avoir pas donné suffisamment de temps au comité de transition, pour remplir toutes les taches qui auraient dû être faites, parmi lesquelles, le dossier linguistique.
« Ils ont raison qu’il y a quelque chose qui a été précipité. (…) Où est-ce qu’on est rendu aujourd’hui est un peu la faute du gouvernement provincial qui nous a tendu ce piège-là involontairement. » déclare Daniel Guitard, le maire de la municipalité de Belle-Baie.
Le comité de transition avait établi avant Noël que les communications futures devaient se faire uniquement en français. Toutefois, le maire prend à cœur les besoins des citoyens unilingues anglophones. Ils représentent huit pour-cent de la population et reçoivent déjà tous les services dans la langue officielle de leur choix.
« Si on ne respecte pas un ordre en conseil, il pourrait y avoir des plaintes du côté des francophones avec raison. Donc on se doit de respecter la loi. Notre rôle nous aujourd’hui c’est de passer chaque politique puis donner la chance aux gens de présenter leur version des faits.» stipule Daniel Guitard.
Selon le maire, le bilinguisme de la province n’oblige pas les municipalités avec une faible proportion de citoyens minoritaire à communiquer dans les deux langues.
« Les règles disent que toute municipalité qui a moins que 20 %, que la minorité représente moins que 20 % n’a pas à offrir les services dans les deux langues. Est-ce que est-ce qu’on va changer, on verra le processus validé, quel sera l’angle de Belle-Baie va prendre. » explique Daniel Guitard.
Le maire compte d’ores et déjà sur le conseil pour donner une réponse à la question du bilinguisme de Belle-Baie d’ici le début de l’été. Il entend consulter la population et les experts-conseils pour façonner les politiques à venir.