L’AFPNB est préoccupée par les intentions du gouvernement concernant l’entente relative aux services de garde
Publié le 4 mars 2022 à 11:31, modifié le 4 mars 2022 à 11:31
Par: Communique de presse

L’AFPNB est préoccupée par les intentions du gouvernement concernant l’entente relative aux services de garde.
Le 13 décembre dernier, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a signé l’entente avec le gouvernement fédéral concernant les services de garde. Celle-ci vise notamment à offrir des services de garderie à 10 $ par jour, en moyenne, aux familles du Nouveau-Brunswick d’ici 2026.
Globalement satisfaite de cette entente, l’Association francophone des parents du Nouveau-Brunswick (AFPNB), n’en demeure pas moins préoccupée. En effet, le gouvernement provincial semble vouloir investir uniquement dans les services pour les enfants de 0 à 5 ans et créer ainsi une distinction avec les
« après-classes ». Concrètement, pour un service de garde 0-5 ans, les parents paieraient 10 dollars par jour, soit 50 dollars par semaine. Par contre, pour les « après-classes », les tarifs resteraient identiques, à savoir en moyenne 110 dollars par semaine pendant l’année scolaire et 150 dollars la semaine pendant les congés et l’été.
« On sait que cette entente va encourager les mères à retourner sur le marché du travail car un service de garde à 50 dollars par semaine, c’est clairement très intéressant pour les familles. Mais, une fois que l’enfant ira à l’école, les coûts du service de garde vont considérablement augmenter. Cela pourrait donc faire hésiter une famille avant de faire le choix d’un retour au travail ou d’un deuxième ou troisième enfant », explique Chantal Varin, directrice générale de l’AFPNB. « Cette distinction de tarif ne risque-telle pas en fin de compte de créer une désillusion chez les parents ?» s’interroge-t-elle.
L’AFPNB estime qu’il est essentiel de regarder les services de garde de manière globale et de les considérer comme un tout, sans distinction entre les « 0-5 ans » et les « après-classes ». En effet, les liens entre les différentes classes et les éducatrices sont très étroits, ce qui permet d’assurer un continuum au sein du service du garde et aussi un gage de qualité.
Par ailleurs, l’AFPNB déplore que les services « après-classes » soient toujours laissés de côté et oubliés dans le développement des politiques publiques et des programmes de financement. Or, s’ils ne sont pas soutenus, cela risque de provoquer un désengagement, une démotivation du personnel, d’accentuer davantage la pénurie d’éducatrices pour ces services et, en fin de compte, d’impacter négativement la qualité du service de garde et de créer un déséquilibre dans l’accès à des services de garde pour les parents.
En conclusion, l’AFPNB estime qu’il est nécessaire que le gouvernement considère les services de garde de manière globale en investissant aussi dans les « après-classes ». Ils représentent un service essentiel qui permet aux parents d’être sur le marché du travail et des acteurs de l’économie du Nouveau-Brunswick. Le gouvernement devrait donc saisir l’occasion pour réfléchir à une politique familiale globale résolument axée sur les besoins et les réalités des parents.