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L’Acadie au cœur des productions du Théâtre À tour de rôle

Publié le 1 mai 2024 à 18:36, modifié le 1 mai 2024 à 17:42

Par: Michel Roussel

À quelques semaines de la saison estivale, le Théâtre À tour de rôle a annoncé, mercredi matin, les pièces qui seront à l’affiche durant l’été.

Pour la toute première fois depuis sa création, la compagnie théâtrale, basée à Carleton-sur-Mer, a choisi d’articuler son offre culturelle autour de nouvelles collaborations avec l’Acadie. Une démarche qui permettra de mettre en lumière le théâtre acadien actuel ainsi que les affinités et les liens que la Gaspésie entretient avec celui-ci. Par le biais de spectacles et textes présentés en primeur, les spectateurs seront invités à rire, à réfléchir, mais surtout à se laisser séduire par la fougue acadienne.

« L’idée c’est vraiment de créer des ponts avec le milieu théâtral de l’Acadie. Dans la Baie-des-Chaleurs et en Gaspésie, on le sait, ça été beaucoup fondé par des acadiens; donc il y a une fierté acadienne ici en Gaspésie et dans la Baie-des-Chaleurs. Carleton-sur-Mer, Bonaventure ont été fondées par des acadiens, donc il y a vraiment un lien culturel et historique qui nous unit » précise la directrice générale du Théâtre À tour de rôle, Pascale Joubert. Et le public sera appelé à voyager dans différents spectres alors que 3 propositions artistiques prendront l’affiche, au Quai des arts, dès le 18 juillet et elles se succèderont jusqu’au 9 août.

D’abord, il sera possible d’assister à la mise en lecture scénique de Vent à vendre; une création du Théâtre populaire d’Acadie qui aborde la divergence de réactions que peut susciter l’aménagement d’un parc éolien dans une communauté. Par la suite, l’insécurité linguistique sera mise de l’avant, avec humour et émotions, dans la pièce Parler mal; une coproduction du Théâtre À tour de rôle et du Festival TransAmérique. Enfin, la saison se clôturera avec l’œuvre coup-de-poing Ornithorynques; une collaboration du Théâtre L’Escaouette. Plongé au début des années 90 au Nord du Nouveau-Brunswick, le public suivra la transformation de personnages aussi colorés qu’irrésistibles; des débuts de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.

« J’ai choisi des projets où les thématiques pouvaient résonner autant au Nouveau-Brunswick, chez les acadiens au Nouveau-Brunswick, que chez-nous, ici en Gaspésie et c’est vraiment l’idée de commencer à faire plus de ponts artistiques avec nos voisins parce que, dans le passé, on a fait beaucoup de projets avec des compagnies ou des artistes de Montréal ou à Québec ou quoique ce soit, mais j’ai réalisé qu’on avait peut-être, aussi, plus d’atomes crochus avec nos voisins et je voulais explorer ça » explique celle qui assure également la direction artistique.