Écrevisses à pinces bleues dans le lac Témiscouata; Faut-il s’inquiéter?
Publié le 7 août 2024 à 16:40, modifié le 7 août 2024 à 16:46
Par: CIMTCHAU
Des écrevisses à pinces bleues se trouvent bel et bien dans le lac Témiscouata. L’espèce a été identifiée dans le plan d’eau pour la première fois l’été dernier et elle continue d’être signalée un an plus tard par certains riverains. Faut-il s’inquiéter de sa présence?
Il n’y a pas de quoi faire des vagues avec l’écrevisse à pinces bleues dans le lac Témiscouata. Au contraire.
« Faut faire comprendre aux gens qu’elle n’est pas problématique c’est normal elle est plus grosse. Elle se démarque bien du lot », a d’abord dit Anthony Deschênes-Bellavance, chargé de projet pour l’Organisme de Bassin Versant du fleuve Saint-Jean.
On en a vu une ce matin, comme d’autres riverains en ont aperçu durant les derniers mois. Elle est bel et bien présente, mais inoffensive.
« Il y a des citoyens qui en ont discuté beaucoup sur des pages Internet. C’est là qu’on dit que ça peut laisser place à la désinformation. Faut faire attention aux informations qu’on trouve sur Internet. Il y a des personnes qui disaient vraiment que c’était des espèces exotiques. Ce n’est pas exotique et encore moins envahissant », confirme le chargé de projet.
Le crustacé peut vivre à plusieurs mètres de profondeur. C’est pourquoi il n’est pas si fréquent d’en observer.
« C’est une espèce qui est native qui vient de la région. Donc le dossier s’est arrêté là. On est même content d’avoir une espèce comme les écrevisses bleues Ça démontre une biodiversité », croit Anthony Deschênes-Bellavance.
Un premier signalement l’an dernier
L’OBV a reçu davantage de signalement dans la dernière année, non pas parce qu’il y a plus d’écrevisses, mais bien parce que les citoyens sont plus alertes.
J’invite les gens à continuer de faire des observations comme ils le font on en a besoin. On a besoin de vos yeux sur le terrain, sans quoi on ne pourra pas détecter de nouvelles espèces.
« Par le signalement citoyen il n’y a pas eu de nouvelles espèces de trouver. Mais les signalements sont beaucoup plus nombreux », a-t-il dit.
Quant au ministère de l’Environnement, ils nous ont confirmé que selon des données d’inventaires datant de 2007, l’espèce était principalement présente dans le sud-ouest de la province. Il est possible que son aire de répartition se soit étendue au Bas-Saint-Laurent ou tout simplement qu’elle y était déjà, sans être répertoriée. La seule espèce d’écrevisse présente au Québec dont le caractère envahissant est démontré est l’écrevisse à taches rouges que l’on retrouve dans les régions suivantes : Lanaudière, Laurentides, Montréal, Montérégie et Outaouais. L’écrevisse à pinces bleues est seulement indigène, contrairement à la moule zébrée et le myriophylle à épis, qui sont à la fois envahissantes et exotiques.