Lac Nairne : les riverains en font un enjeu électoral
Publié le 20 mai 2025 à 17:00, modifié le 20 mai 2025 à 17:00
Par: Jean-Philippe Nadeau
À Saint-Aimé-des-Lacs, la survie du lac Nairne pourrait bien être l’enjeu principal des prochaines élections municipales. C’est ce que désire l’Association de protection de l’environnement du lac Nairne (APELN), qui demande de pouvoir travailler directement avec la municipalité.
Les membres de l’APELN étaient nombreux à se réunir pour une assemblée spéciale samedi dernier. La phosphorisation du lac, qui a atteint des sommets à l’automne 2024, est au cœur des préoccupations.
« Pendant cette période-là, on a constaté avec l’Institut national de recherche scientifique que les taux de phosphore dans le lac étaient extrêmement élevés », rappelle Simon Cloutier, président de l’association.
La centaine de riverains présents à la rencontre étaient unanimes quant aux actions à prendre. L’une d’elles est de s’assurer que le lac Nairne soit un enjeu prioritaire lors des prochaines élections municipales qui auront lieu en novembre.
« Ça concerne tous les résidents de Saint-Aimé-des-Lacs, pas seulement les riverains. Alors c’est important à ce point-ci qu’on fasse comprendre à l’ensemble de la population quels sont ces enjeux », insiste Simon Cloutier.
Le 1er mai, la municipalité dévoilait son plan d’action pour améliorer la santé de l’ensemble de ses lacs. Elle affirmait alors vouloir inclure l’APELN et la population dans le processus.
« Dans ce contexte-là, le mandat de la municipalité, c’est de favoriser une approche de concertation et d’implication des citoyens plutôt qu’une approche coercitive vis-à-vis des citoyens », avaient alors déclaré la mairesse, Claire Gagnon, et la directrice générale, LIse Lapointe.
Le son de cloche est différent du côté de l’association, qui demande de reconnaître le statut particulier du lac Nairne. Elle déplore que la municipalité n’ait pas donné suite à sa demande de constituer un comité rassemblant des élus, des riverains et des scientifiques.
« Ce n’est pas qu’ils ne s’inquiètent pas de la santé du lac, mais leur méthode n’est pas la bonne. On continue de dire qu’il faut qu’on travaille ensemble, c’est la seule façon d’y arriver », martèle de le président de l’APELN.
Un autre objectif des membres est de pouvoir mieux encadrer la navigation sur le plan d’eau. Près de 240 embarcations motorisées y sont enregistrées durant la haute saison et seule la municipalité a le pouvoir d’en limiter l’impact.