Le laboratoire de l’hôpital de Maria est fermé pendant la nuit depuis plus de deux semaines. En cas d’urgence, un professionnel peut être appelé en renfort. Une solution de dernier recours selon le syndicat et selon le CISSS du Bas-Saint-Laurent.

« Dans les dernières années, on a perdu 40 à 50 % de nos effectifs. Donc c’est certain qu’on ne peut pas offrir la même prestation de service qu’il y a 10 ans avec 50 % moins de personnel », explique le représentante nationale  de l’APTS de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jenny Tardif.

La première journée, l’absence de personnel de nuit s’est fait sentir. Lors d’un accouchement, des parents ont dû être transportés à Rimouski à la dernière minute. Le laboratoire de Maria ne pouvait pas les assister pour traiter une prééclampsie. Une condition associée à la grossesse qui nécessite un suivi sanguin aux 4 heures.

« Finalement, on arrive dans une situation hors de notre contrôle. Ils nous disent qu’ils n’ont pas de laboratoire, qu’ils ne peuvent pas faire nos suivis sanguins et que c’est une situation compliquée. Ils nous disent qu’ils ne peuvent rien faire pour nous et qu’ils passent la balle au prochain centre hospitalier. Un couple qui se fait transférer d’urgence à minuit après 12 heures de travail dans un hôpital… Je trouve que c’est une situation d’urgence, et ce n’est vraiment pas correct », explique le nouveau papa et maire de New Carlisle David Thibaud.

Le maire de New Carlisle, nouvellement papa, parle à titre de citoyen. Selon lui, l’hôpital de Maria est un centre hospitalier qui n’est plus en mesure de servir les résidents de la Baie des Chaleurs.

« Il y a de réelles conséquences aux décisions prises à des instances supérieures. C’est beau le manque de budget, mais il y a des citoyens et des gens qui fréquentent l’hôpital qui s’attendent à un service. On a le droit de se faire servir autant en ville qu’ici, de la même façon. Ça n’a pas de bon sens qu’un laboratoire ferme de nuit dans un hôpital. Peu importe la région du Québec, ça devrait être un service de base partout dans la province », dénonce David Thibaud.

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent tente de comprendre ce qui s’est passé et affirme qu’une personne était de garde à cette date. Le nouveau protocole a été réitéré à toutes les équipes.