Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a décidé de déployer les services d’une technologiste du CLSC de Pohénégamook à l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac afin de pallier au manque de main-d’œuvre. Laissant une seule technologiste à Pohénégamook. « On ne déshabille pas Jacques pour habiller Jean », lance le maire de Pohénégamook, Benoît Morin.

« C’est désagréable qu’on perde ces services-là. On sait que c’est pour un autre laboratoire. On a besoin des deux laboratoires », explique Danielle Bouchard, présidente du comité des usagers du Témiscouata.

Après des discussions avec le CISSS, le maire de Pohénégamook a appris que les compressions pouvaient engendrer des délais de transmission des résultats des échantillons variant de 30 minutes à deux heures. Ils doivent être déplacés vers Notre-Dame-du-Lac ou Rivière-du-Loup pour évaluation. « C’est inacceptable. C’est une question de vie de mort. Nous, c’est inacceptable qu’il vienne couper dans nos services, on a des services de base. Pour eux, ce n’est pas une perte de service », indique M. Morin.

Le comité des usagers craint aussi que l’urgence soit touchée par une réduction du nombre d’heures. Une importante mobilisation avait eu lieu ici même en mars dernier. Benoît Morin assure que le message de la population a fait son chemin aux oreilles du CISSS. « Non, il n’y a pas de menace de fermeture. Ça, il n’y en est pas question, je peux vous garantir comme quoi il n’y aura pas de fermeture. Québec, ce n’est pas loin », assure-t-il.

« On continue à perdre des services. Ma crainte c’est qu’à un moment donné, on va perdre d’autres services, qui seront des services d’urgence, des services vraiment directs à la population, c’est notre crainte », continue

Mme Bouchard souhaite de tout cœur que le CISSS du Bas-Saint-Laurent rassure la population des prochains plans. La ville de Pohénégamook tiendra une soirée d’informations pour ses citoyens ce mercredi soir. La municipalité a aussi fait une demande d’accès à l’information afin d’avoir les échanges entre le CISSS et Santé Québec.