La zone rouge fait mal aux commerçants
Publié le 29 octobre 2020 à 12:20, modifié le 30 octobre 2020 à 10:16
Par: Patrick Giguère
Des commerçants de la zone rouge de la Baie-des-Chaleurs souhaitent un retour rapide au palier orange. Les pertes financières s’accumulent depuis l’arrêt de leurs activités.
La zone rouge commence à peser lourd sur le couple propriétaire du restaurant le Bout d’Ligne de Maria depuis 10 ans.
« Il n’y a pas eu une annonce et un restaurant au Québec qui a eu un malade. Il y en a eu dans les bars, mais pas dans les restaurants. Alors il est où le problème ? » , demande Alain Clerissi.
« Les gens qui sont seuls et qui venaient au restaurant pour avoir du social, ils seraient super content de pouvoir revenir » , ajoute sa conjointe, Suzanne Landry.
Les deux restaurateurs ne sont pas admissibles à des subventions gouvernementales et les recettes des repas à emporter couvrent à peine les frais de gestion.
« Je vous dirais que c’est une moyenne de 500 $ par semaine ce n’est même pas ce que l’on faisait par jour même en zone orange » , se désole la femme.
Jocelyn Simoneau, le propriétaire d’un centre de conditionnement physique à Carleton-sur-Mer essuie aussi des pertes financières importantes. Il souhaite passer directement à la phase jaune plutôt qu’à l’orange.
« Par mois, c’est 15 000$ que ça me coûte de frais. Moi de passer dans la zone orange, ça ne fera pas remplir le gym. Le monde vont dire on va attendre pour voir qu’est-ce qui va se passer(…) Et malheureusement, le système est fait que je vais perdre ma subvention d’aide » , prédit l’homme.
Sans remettre en doute les compétences des experts de la santé publique, le copropriétaire du Naufrageur se demande si la zone rouge était vraiment nécessaire.
« Je crois que normalement que c’est la santé publique qui devrait donner ses conseils à la politique avant que la politique donne ses conseils à la santé publique » , explique Louis-Frank Valade.
Seulement trois cas de COVID-19 sont apparus dans la MRC Avignon dans la dernière semaine. De plus, la situation est relativement stable dans les foyers d’éclosion.
Des mesures qui ont fait leurs effets, selon les élus, qui demandent à Québec de faire basculer la région à l’orange.
« Est-ce qu’il y a d’autres préoccupations parce qu’il y a des cas dans la MRC de Bonaventure et on sait que c’est une communauté d’appartenance. Il y a peut-être des éléments qu’on n’a pas à notre connaissance. Si c’est le cas et qu’on est informé on comprendrait mieux » souligne Christian Leblanc, le maire de Maria.
« C’est sûr qu’on a espoir que notre demande soit entendu à Québec pour revenir en zone orange ce qui pourrait être bon pour l’achalandage dans nos commerces de proximité » , admet Yvan Saint-Pierre, le maire de Nouvelle.
La Santé publique de la Gaspésie a déjà demandé à faire passer les trois municipalités à l’orange, mais le gouvernement ne s’est toujours pas prononcé.