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La SÉMER a besoin de 450 000$ pour conclure son année financière

Publié le 1 décembre 2021 à 13:10, modifié le 2 décembre 2021 à 17:59

Par: CIMTCHAU

La SÉMER a besoin de 450 000$ supplémentaires pour conclure son année financière. Son président, Michel Lagacé, a confirmé l’information mercredi matin.

La société qui chapeaute l’usine de biométhanisation a besoin de davantage de fonds, notamment pour les comptes fournisseurs et pour assurer le bon fonctionnement de l’usine.

« Dans le cas du plan d’affaires, la rentabilité de la SÉMER, ça se lit avec la vente du gaz naturel à Énergir. Actuellement, je dirais qu’on est à initier les plans détaillés en lien avec la liquéfaction et on a besoin de pourboire au fonds de roulement pour terminer l’année financière 2021 et se projeter vers 2022 », explique Michel Lagacé.

Les démarches pour trouver ces sommes sont déjà bien entamées. La MRC de Rivière-du-Loup, actionnaire de la SÉMER, a pigé à même le fonds éolien Nicolas-Riou et Roncevaux pour fournir 180 000$, soit 40% de 450 000$. Le pourcentage équivaut à la participation de la MRC dans la société. Cette décision a fait l’objet d’une résolution au dernier conseil des maires, le 24 novembre dernier.

Michel Lagacé a également expliqué pourquoi cette somme avait été prélevée des fonds éoliens.

« À l’époque, on s’attendait à avoir des bénéfices de l’ordre de 125 000$ par année, pour ce qui est des deux projets (Nicolas-Rioux et Roncevaux). Je dirais que dans les faits, c’est davantage entre 800 et 900 000$ par année qu’on reçoit. Ce qu’on avait dit, en juillet 2017 ou 2018, on avait adopté une résolution qui dit que toute somme supérieure à 525 000$ servirait à la MRC en lien avec ses compétences et ses besoins propres, et non pas un fonds pour soutenir différents autres organismes que la MRC », détaille celui qui est également préfet de la MRC.

Selon Michel Lagacé, le partenaire privé, Terix Envirogaz, qui détient 20% de la SÉMER, a aussi signifié son intention de verser 90 000$. La Ville de Rivière-du-Loup, partenaire à 40%, va aussi débourser 180 000$, confirme le maire Mario Bastille. Il prévoit que la résolution sera adoptée lors de la séance du 13 décembre prochain.

« Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles croit en notre projet, donc nous on se dit écoutez, on va y croire nous aussi. On décaisse ce montant-là, mais comme je vous dis, c’est un montant qui va être remboursable. C’est sûr que ce ne sera pas pour les prochains six mois, mais on a bon espoir qu’on va pouvoir faire fonctionner l’usine. » – Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup

La situation est plutôt particulière. Dans la part de 40% de la SÉMER qui revient à la MRC de Rivière-du-Loup, la Ville de Rivière-du-Loup (qui détient son propre 40% des parts) et la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (qui ne participe pas à la SÉMER) sont exclues des participants. Considérant cette situation, la Ville de Rivière-du-Loup et la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs vont recevoir une compensation financière, puisque la MRC a prélevé une somme des fonds éoliens qui concerne uniquement les autres municipalités.

« À partir du moment où la MRC utilise des fonds via le fonds éolien, c’est clair qu’il faut rembourser, par souci d’équité pour les municipalités qui auraient eu droit à un versement semblable », explique Michel Lagacé.

Rivière-du-Loup recevra donc une somme compensatoire de 193 224$, puisqu’elle participe au fonds Nicolas-Riou et Roncevaux à la hauteur de 51,346%. Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, avec 0,822% de participation, recevra 3 093$.

« Ce qui s’est fait, c’est qu’eux ils avaient de l’argent là-dedans. Ils avaient un montant qui était quand même substantiel et ils ont dit, nous on va prendre ça là-dedans, explique Mario Bastille. Moi, en contrepartie, avec l’ensemble des élus à la MRC et avec monsieur Lagacé, le préfet, j’ai dit vu que la MRC vous retirez 180 000$ de ce fonds-là, bien on veut avoir notre part nous aussi comme Ville », poursuit-il.

Questionné à savoir pourquoi cette situation n’avait pas fait l’objet d’une annonce officielle, Michel Lagacé a répondu que la Ville n’avait toujours pas officialisé le versement de sa part de 180 000$.

« C’était difficile pour la MRC de sortir un communiqué de presse en son nom propre, alors qu’il y a une autre entité publique qui ne s’est pas encore prononcée à ce moment-ci », note-t-il.

Mario Bastille, lui, a réitéré son intention ferme de demander plus de transparence et de données concernant les activités de la société.

« J’ai demandé quelques mois. Je voudrais avoir un délai de grâce, pour que je me mette en place comme il le faut. C’est sûr qu’au niveau du 180 000$, les gens peuvent se questionner et je comprends ça aussi, mais rapidement on va arriver avec des réponses », a-t-il espéré.

La SÉMER n’est pas au bout de ses peines

Une autre tuile s’est abattue sur la tête de la SÉMER, cette semaine. Un regroupement de quatre municipalités du Kamouraska a officiellement demandé à ce que le tarif par citoyen des services de la SÉMER demeure le même, soit 12$. La société avait annoncé, en octobre dernier, que le tarif passait à 15$ pour l’année 2022.

Les quatre municipalités concernées sont Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Sainte-Hélène-de-Kamouraska, Saint-André-de-Kamouraska et Saint-Joseph-de-Kamouraska.

« L’argent ne part que d’un seul endroit, c’est toujours de la poche droite du pantalon de nos citoyens et je regrette, mais ces hausses importantes là, surtout lorsqu’on est supposé être en partenariat, devraient être faites suite à des discussions. » – Anita Ouellet-Castonguay, mairesse de Saint-Alexandre-de-Kamouraska
Des discussions sérieuses pourraient avoir lieu dès 2022 au Kamouraska, pour trouver une autre manière de disposer des matières organiques des citoyens.

« Il y a une bonne réflexion à faire. Il faut peut-être réviser notre service, je ne sais pas, mais il faut trouver quelque chose, de façon à bannir un peu ces hausses importantes », explique Mme Castonguay.

Michel Lagacé, lui, a rappelé qu’une hausse imprévue du coût des assurances de la société était à l’origine de cette augmentation du tarif. Il a aussi rappelé que les coûts de l’enfouissement étaient élevés et qu’une grande partie des matières organiques étaient toujours envoyées à l’enfouissement, à défaut d’être triées par les citoyens.

« La SÉMER traite environ 35 à 40% du gisement des matières putrescibles. Le coût est connu, c’est 15$ par citoyen. Par contre le 60 à 65% qui est enfoui, la municipalité de Saint-Alexandre comme toutes les autres paient des sommes extrêmement importantes pour l’enfouissement », a-t-il argué, encourageant à un effort plus soutenu des citoyens.

Michel Lagacé et Anita Ouellet-Castonguay n’avaient pas encore discuté entre eux de cette missive, mercredi après-midi.