La Santé publique ferme son entreprise au lendemain de sa réouverture
Publié le 18 février 2021 à 17:51, modifié le 19 février 2021 à 11:20
Par: CIMTCHAU
La propriétaire du centre d’amusement Loup-Phoque, à Rivière-du-Loup, a décidé de rouvrir ses portes samedi. Elle a reçu la visite des policiers dimanche après qu’un citoyen se soit plaint de l’ouverture de l’établissement. Elle a finalement dû se résigner à fermer de nouveau après des discussions avec la Santé publique.
« J’ai appelé au gouvernement pour avoir l’information pour ne pas être dans l’illégalité. Personne ne pouvait me répondre. J’étais dans une zone grise », d’expliquer Caroline St-Pierre, qui a collaboré avec les autorités.
L’entrepreneure explique avoir eu des discussions au téléphone avec une employée du gouvernement, préalablement à son ouverture. Elle a alors pu décrire son entreprise et les deux se sont alors entendus que Loup-Phoque pouvait ressembler à un « parcours déambulatoire », une activité permise par Québec sur son site internet. Bien qu’elle n’a pas officiellement obtenu l’approbation pour ouvrir, la propriétaire s’est fiée à cette discussion pour prendre sa décision.
Un autre document disponible sur le site du gouvernement mentionne cependant clairement que les centres d’amusement doivent cesser d’accueillir des clients, tout comme les casinos, les bars, et les parcs aquatiques.
« La dernière fois qu’on était en zone orange avant Noël on avait le droit d’être ouverts. Là on est en zone orange avec encore moins de cas et on n’a pas le droit d’être ouverts. Donc là-dessus je trouve que c’est un peu incohérent leur décision », explique-t-elle.
Caroline St-Pierre rappelle au passage que de nombreuses mesures sanitaires sont en place dans l’établissement, comme le nettoyage fréquent du parcours, le respect des bulles familiales et le port du masque. Après une journée au maximum de la « capacité COVID » samedi, les policiers sont intervenus dimanche après avoir reçu la plainte.
« Ils sont venus nous voir. Et eux ils m’ont dit la même chose que moi. Parce que moi je leur ai demandé, est-ce qu’on est dans l’illégalité? Il y a comme un flou. Ce n’est pas clair. Les policiers m’ont dit on ne le sait pas plus que toi si tu as le droit d’ouvrir. » – Caroline St-Pierre
Questionné à ce sujet, le responsable des communications du CISSS du Bas-Saint-Laurent nous a référés au document de Québec forçant la fermeture de ces établissements pour expliquer la décision. Gilles Turmel dit avoir confiance que l’ouverture de Loup-Phoque était une erreur de bonne foi. Aucune amende n’a été distribuée.