« On n’est pas étonnés que les gens soient plus déprimés, plus stressés par rapport à leur avenir. Après des événements climatiques extrêmes… et qu’on voit notre environnement littéralement se dégrader, est-ce qu’on est vraiment étonnés? », commente Inês Lopes, psychologue et éducatrice en enjeux environnementaux et sociaux.

La météo joue sur notre morale. C’est connu. Mais ces jours-ci, notre santé mentale en prend pour son rhume. Jamais les phénomènes climatiques ne se sont autant multipliés au Québec.

« Ça dépend quand il neige ou qu’il fait beau, non. Enfin de compte oui ça joue. », conclue finalement cette dame.

« Totalement. Je fais semblant d’aller bien. J’haïs l’hiver, mais ça va aller. On s’y fait. », raconte celle-ci, avant de disparaître dans la chaleur de l’épicerie

Aux Îles-de-la-Madeleine, en plus de la météo, l’érosion démoralise les Madelinots qui voient leur île disparaître sous les flots.

« Parce que les îles s’enfoncent, la mer monte. On est doublement exposés à l’élévation du niveau de la mer. Ajoutez à ça, les tempêtes qui créent des marées gigantesques, je pense que la submersion est quand même particulière. », constate la médecin-conseil à la Direction régionale de la Santé publique, Marianne Papillon.

Afin d’en apprendre plus, la Santé publique de la Gaspésie et des Îles souhaite commander une étude, afin de voir ce qui peut être fait pour comprendre les répercussions de ces évènements sur les insulaires.

« Je pense que c’est important qu’on se penche sur la question des impacts psychologique et physiologique et communautaire des événements climatiques extrêmes comme celui-là. », avoue, quant à elle, madame Lopes

Des études de ce genre ont été faites à travers le monde. Par contre, celle-ci pourrait en initier d’autres au Québec.

« Je pense qu’il y a de l’intérêt dans tout le Québec côtier sur cette question-là. Donc, est-ce que ça pourrait prendre la forme d’un projet plus gros qui pourrait inclure tout l’Est-du-Québec peut-être. », avoue la médecin-conseil

La direction régionale de santé publique est actuellement en attente d’un financement de 120 mille dollars du ministère de la Santé et des Services sociaux pour débuter les travaux.

« On aurait souhaité la faire avant bien sûr… Mais, la pandémie a retardé beaucoup de choses. Et puis, nous la Santé publique, on essaie d’agir en prévention surtout en amont des problèmes. Il est un peu tard, par contre il n’est pas trop tard. », sourit madame Papillon

Aux Îles-de-la-Madeleine, le but est de faire le portrait des projections du climat d’ici 2050 et d’établir ce qu’en seront les répercussions sur la santé des insulaires. Louis-Philippe Morin, CHAU TVA, Carleton-sur-Mer. – 30 –