Une mésentente sur le prix entre les pêcheurs et l’Association coopérative des pêcheurs de l’île serait la cause du retard. Les pêcheurs réclamaient des prix similaires établis par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, ce que n’acceptait pas au départ l’Association.

« On n’a pas ce système, donc les pêcheurs transigent avec les usines, puis il y avait une grande différence de 46 sous la livre comparativement avec le Québec qui est énorme » indique Éda Roussel, conseillère aux pêches pour l’Association régionale acadienne des pêcheurs professionnels.

Les prix ont finalement été fixés au Québec ce qui a permis de débuter la saison. Cette année, la crevette vaut entre 96 cents et un dollar 48 la livre selon la taille.

« Depuis quelques années, on recevait au-delà d’un dollar la livre comme prix moyen, ce qui est considéré comme bon de notre côté » a-t-elle mentionné.

Éda Roussel avoue que le marché a durement été éprouvé par la pandémie, car la majorité des cargaisons s’envole vers l’Europe. Malgré l’impact de la Covid-19, elle demeure confiante que le marché va se remettre sur pied.

« On est un peu craintif par rapport à cette pêche, mais on a aussi espoir que le marché peut se rétablir. Les marchés commencent à reprendre du service en Europe, parce que c’est dans ce secteur, surtout en Angleterre, que l’on vend notre crevette. »

Dans le Golfe, près de 18 mille tonnes de crevettes sont pêchées au cours d’une saison.

« Je dirais qu’un pêcheur peut avoir un contingent moyen de 800 000 livres. On n’a pas fait les calculs, mais ça devrait donner aux alentours de ce chiffre. »

Aucune date n’a été encore été fixée pour la fin de la pêche.