La révision de la loi sur les Langues officielles fait craindre
Publié le 19 janvier 2021 à 16:00, modifié le 19 janvier 2021 à 16:01
Par: CIMTCHAU
Le gouvernement conservateur du Nouveau-Brunswick a annoncé vendredi dernier la création d’un cadre pour la révision de la loi sur les langues officielles. La Société de l’Acadie craint une révision bâclée.
Le gouvernement révisera la loi certes, mais ce dossier sera jumelé à d’autres dossiers d’importances. Le président de la SANB craint une révision pêle-mêle. « Ça va être un peu une révision fourre-tout. On va retrouver non seulement la révision de la loi, on va parler d’économie, d’immigration, d’éducation. On a peur que le dossier de la révision soit un peu tassé de côté. » s’inquiète Alexandre Cédric Doucet
Ces sujets sont importants, mais ne doivent pas être traités autour de la même table selon ce député du Parti vert. « Est-ce qu’il faut parler des taux d’immigration qui sont plus bas pour la communauté francophone qu’anglophone? Absolument il faut en parler. Mais est-ce que ça doit se faire pendant la révision sur la loi sur les langues officielles qui assure à la minorité des droits égaux? Absolument pas. » clame Kevin Arseneau
La stratégie du gouvernement Higgs ne semble d’ailleurs pas lui plaire. « Ça démontre aussi le non-sérieux qu’il donne à ce contrat social qui est le bilinguisme au Nouveau-Brunswick qui est la fondation de notre province. » indique Kevin Arseneau
La SANB y voit une attaque du pouvoir exécutif du bureau du cabinet et du premier ministre envers le pouvoir législatif. « C’est pour cela que nous avons toujours demandé que ça provienne d’un comité de révision, d’un comité permanent et qui émane de l’Assemblée législative. Donc ce sont les députés qui font partie du processus. Parce que la loi émane du pouvoir législatif donc des députés. » indique Alexandre Cédric Doucet
Cependant la SANB voit d’un bon œil l’annonce de deux commissaires indépendants, mais demeure sur ses gardes. « Tout dépend des budgets qui seront attribués aux commissaires. Qui seront les commissaires aussi va jouer beaucoup dans la balance. »
Le gouvernement conservateur est tenu de s’assurer qu’un examen sur les langues officielles soit terminé d’ici le 31 décembre 2021.