La résidence pour aînés des Patriotes est sauvée
Publié le 3 juillet 2025 à 16:51, modifié le 3 juillet 2025 à 16:51
La résidence pour ainés des Patriotes, qui menaçait de fermer il y a deux ans en raison de problèmes financiers, a pu se sortir la tête hors de l’eau. L’organisme de Clermont rappelle toutefois que la situation de plusieurs résidences privées pour ainés (RPA) dans la région est toujours fragile.
C’est un soutien général de la population, des élus et des entreprises qui a permis à la RPA des Patriotes de survivre. La résidence pour ainés autonomes de Clermont a réussi à dépasser l’objectif de sa campagne de financement, en amassant 52 000 $. L’argent visait à stabiliser les finances pour garantir la continuité des services.
« On a repris le dessus puis maintenant on regarde vers l’avenir, parce qu’on veut assurer la vie de la RPA, puis c’est ça qui était notre objectif puis ce qu’on va continuer de faire », affirme Ulric Harvey, président du c.a. de la Corporation des Patriotes.
La survie de l’organisme n’aurait pas non plus été possible sans une grande implication de ses membres. « L’équipe qu’on a depuis deux ans a fait beaucoup. On s’est impliqué beaucoup au niveau du bénévolat, parce que s’il n’y avait pas les heures de bénévolat, on n’en serait pas là non plus », indique le président.
Tous ces efforts ont été nécessaires afin que les difficultés financières ne pénalisent pas les 16 résidents de l’établissement. Le conseil d’administration tenait à garder des loyers abordables.
Mais comme pour l’ensemble des RPA, le poids des exigences gouvernementales est lourd à porter. « Une RPA comme la nôtre qui n’a que 16 résidents et une RPA qui en a 250 ont exactement les mêmes exigences, donc ce n’est pas correct. Il faut vraiment que ça soit révisé », déplore Ulric Harvey.
Une autre résidence de Clermont, La Maison Desmeules, doit dépenser plus de 130 000 $ de sa poche pour mettre aux normes son système de gicleurs. Une situation qui met en péril l’entreprise depuis des mois.
« On doit toujours supporter financièrement tous les travaux jusqu’à l’obtention officielle de la conformité pour ensuite avoir l’aide financière. Donc c’est sûr qu’actuellement on est toujours en mode sur le respirateur artificiel », explique la copropriétaire et directrice de la résidence, Audrey Tremblay.
Le Regroupement québécois des résidences pour ainés reproche d’ailleurs au gouvernement d’avoir coupé dans les programmes de compensation des RPA dans son dernier budget, sans s’assurer de leur pérennité à long terme.