La protection de la faune part à la chasse aux braconniers
Publié le 23 avril 2019 à 17:29, modifié le 23 avril 2019 à 20:40
Par: CIMTCHAU
Depuis les dernières années, le nombre d’interventions des agents de protection de la faune contre le braconnage ne cesse d’augmenter. Ceci est possible grâce à la collaboration des citoyens afin de dénoncer les comportements illégaux.
La hausse du nombre d’interventions contre le braconnage est visible sur l’ensemble du territoire québécois. En 2018, elle se chiffre à 10% avec plus de 15 500 interventions et à 24% pour les 5 dernières années. Cette augmentation significative est notamment due à la forte utilisation de la ligne SOS braconnage, qui est mis au service de la population.
« C’est un outil qui permet aux citoyens de communiquer l’information qu’ils ont vue, qu’ils ont entendue. De telle sorte que ça puisse parvenir après ça aux agents de protections de la faune sur le terrain. Ce qui va permettre éventuellement de faire des enquêtes qui vont aboutir à des infractions », selon l’agent de protection de la faune Éric Couture.
Ce qui fait le succès de ce service de dénonciation est la confidentialité des personnes qui entreprennent des démarches auprès de la protection de la faune.
« Si les citoyens informent tous les gens alentour d’eux que la protection de la faune est en train de travailler sur un cas, sur un dossier. Bien c’est certain que ça va nuire, et qu’il y a des risques de faire disparaître de la preuve », ajoute-t-il.
À Gaspé, les amateurs de chasse tentent de travailler en harmonie afin de conserver le territoire au profit des générations futures.
« C’est sûr que plus il y a de gens qui vont à la chasse, plus ils aiment ça et plus ils veulent que la relève puisse chasser et pêcher pour les années à venir. Donc, ils sont aussi ouverts à dénoncer les personnes qui vont essayer de nous enlever cette mesure », indique le président de l’association Chasse et pêche de Gaspé, Archie Adams.
Le territoire gaspésien est très populaire auprès des amateurs de chasse en raison de l’abondance du gibier.
« C’est surtout à la chasse à l’orignal que nous en Gaspésie que la région 01 s’est très bien placée avec environ 11 orignaux au kilomètre carré. Donc ça attire le monde et comme les terres publiques sont très accessibles ça amène beaucoup de monde en Gaspésie », toujours selon M. Adams.
L’an dernier, 786 interventions ont été menées par la protection de la faune sur le territoire gaspésien. De ce nombre, 36% ont été le résultat de dénonciation citoyenne. Comme quoi, la protection de la faune est l’affaire de tous.