Jacques Fraser, un résident de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, est chasseur et il se préparait justement à chasser cet avant-midi. Son bateau est prêt pour revenir du côté du quai de L’Isle-Verte, là où les bêtes ont été vues hier.

Il possède un permis de chasse qui lui permet de tuer 6 phoques. Il veille présentement afin de voir s’ils se pointeront à nouveau le bout du nez lorsque la marée sera haute en début d’après-midi. Il explique ne pas se souvenir d’avoir vu autant de phoques ici. On estime qu’ils étaient plus de 2 000.

Il s’agit tout de même d’un phénomène naturel à cette période de l’année, selon le biologiste Jean-François Gosselin, de l’Institut Maurice-Lamontagne.  L’animal passe ses étés au Groenland ou dans l’Arctique canadien, remonte ensuite le fleuve au début de l’hiver, parfois jusqu’à Tadoussac, pour s’alimenter de poissons.

Une nuisance pour la prochaine saison de pêche sur glace ?

Plusieurs se demandent si cette présence pourrait avoir un impact pour la pêche sur glace. Les impacts des phoques gris sur les stocks de morue du golfe Saint-Laurent sont connus. Mais qu’en est-il de la présence des phoques du Groenland sur les populations d’éperlans que l’on retrouve ici, dans le fleuve Saint-Laurent?

Des pêcheurs craignent en effet que leur présence en si grand nombre laisse présager une mauvaise saison de pêche blanche si les mammifères marins restent dans le coin trop longtemps, car ils mangeront assurément ces poissons. Les semaines qui s’en viennent donneront une meilleure idée aux pêcheurs.