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La première de la docu-fiction théâtrale « Parler Mal » au Théâtre À tour de rôle

Publié le 23 juillet 2024 à 16:36, modifié le 23 juillet 2024 à 16:46

Par: Gala Dionne

Le Théâtre À tour de rôle de Carleton-sur-Mer accueille la première de la pièce Parler Mal, une coproduction avec Satellite Théâtre et le Festival TransAmérique.  Parler Mal est une œuvre écrite, interprétée et mise en scène par Bianca Richard et Gabriel Robichaud. Leurs recherches et expériences personnelles sur l’insécurité linguistique ont servi de base à cette production.

Pascale Joubert, directrice générale et artistique du Théâtre À tour de rôle explique : « L’insécurité linguistique est un réel concept étudié dans les universités par des sociologues et des socio linguistes et ça se passe souvent dans des communautés minoritaires. »

Gabriel Robichaud commente le choix du titre : « Le titre Parler Mal est un pied de nez au fait que souvent, depuis au moins 175 ans ça été répertorié, le Sud-Est du Nouveau-Brunswick, la région dont tous les deux on est originaires, d’où est originaire le chiac se fait pointer du doigt comme étant l’endroit où on parle mal, au Nouveau Brunswick. »

Après avoir pris les formes de mise en lecture, de Balado et de film documentaire, Parler Mal raconte les recherches que les comédiens ont mené afin de comprendre les origines de leur insécurité linguistique intériorisée. Bianca Richard se confie : « Je savais que je vivais quelque sorte de malaise par rapport à ma façon de parler. Je savais que l’insécurité linguistique existait, mais je ne savais pas que je vivais ça, je ne savais pas quels étaient les mécanismes. »

Les protagonistes estiment que plus d’efforts d’éducation devraient être faits pour sensibiliser les gens à la pluralité de la langue française. Bianca Richard partage son expérience : « Mon expérience à l’école ça été qu’il y avait tellement d’importance mis sur la norme pis le standard que notre façon de parler n’était pas correcte. »

La pièce traversera l’Atlantique cet automne, dans le cadre du 19e Sommet de la Francophonie. Gabriel Robichaud exprime son enthousiasme : « De voir comment ces questions-là au niveau de l’insécurité linguistique peuvent traverser les frontières et se vivre différemment un peu partout dans les francophonies du monde c’est certainement quelque chose qui nous intéresse. »

Par ce projet théâtral, les auteurs ont pour but d’ouvrir le dialogue sur cet enjeu qui va au-delà des frontières de la francophonie.