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La Pocatière implore Québec d’agir dans le dossier de la piscine du cégep

Publié le 25 juillet 2024 à 15:00, modifié le 25 juillet 2024 à 15:00

Par: CIMTCHAU

La Pocatière veut sauver la piscine de son cégep. Les membres du conseil municipal ont été concernés par la possibilité de fermer de la piscine de l’établissement.

Le maire de la Ville de La Pocatière, Vincent Bérubé, se questionne sur l’enveloppe de 300 M$ et des critères de sélection du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air.

« Compte tenu du déficit majeur d’entretien des infrastructures scolaires et municipales à la grandeur du Québec, il était utopique de croire que le montant de ce programme serait suffisant, particulièrement en ratissant aussi large puisque les municipalités, les organismes, les établissements scolaires et les coopératives étaient tous invités à déposer dans le même programme. Certains projets de plus petite envergure auraient sans doute pu bénéficier de leviers différents pour obtenir du financement. »

En plus de la promotion des saines habitudes de vie prônées par le gouvernement, la ville explique qu’il est impératif de réfléchir au volet sécurité aquatique incluant l’enseignement des bases de la natation et la formation des sauveteurs qui permettent aux piscines des campings environnants d’offrir de la baignade. Un aspect non négligeable pour l’économie régionale.

Pour La Pocatière, la réfection de la piscine du cégep influence aussi l’attractivité et la rétention de la clientèle étudiante du Cégep de La Pocatière et de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, campus La Pocatière, mais également des familles. Il est impensable que la population doive se déplacer à Rivière-du-Loup ou à Montmagny pour pratiquer leur sport, apprendre à nager ou bénéficier d’une formation en sauvetage.

Le maire exprime aussi qu’il est difficile de comprendre ce que le député veut dire lorsqu’il parle de saine gestion. Il illustre notamment l’exemple de l’argent investi dans Airbus pour un montant de 400 M$. Selon lui, il est aussi important d’être conséquent et de s’occuper de ses propres infrastructures, particulièrement celles centrées sur l’éducation, la santé et l’activité physique avant de financer des multinationales.

Rappelons que le 23 mai dernier, la vérificatrice générale du Québec a élevé le cas de la piscine du Cégep de La Pocatière en symbole de l’inefficacité de la planification et de la lenteur de la gestion au ministère de l’Enseignement supérieur.

Le Cégep a fait ses devoirs, il travaille ce dossier depuis 2021 et a investi 800 000 $ à même ses fonds. La Ville aussi qui a injecté 100 000 $ dans le projet de la piscine, en plus des investissements des 13 dernières années, qui se chiffrent à 319 300 $ pour la rémunération des sauveteurs et l’entretien de la piscine pour ainsi permettre à la population de profiter gratuitement de cette infrastructure aquatique.

Étant donné le contexte inflationniste, il est impossible de diminuer le coût du projet, selon Vincent Bérubé. Le maire souhaite travailler en collaboration avec le député de la Côte-du-Sud, Mathieu Rivest, le préfet de la MRC de Kamouraska, Sylvain Roy, ainsi que, la directrice générale du Cégep, Marie-Claude Deschênes, pour trouver une manière de réaliser de cet important projet. Cependant, monsieur Bérubé voit mal comment un financement privé à la hauteur de 5 M$ est justifiable, particulièrement pour une institution d’enseignement relevant du provincial.

Encore une fois, il est persuadé que l’union des forces vives du milieu ne pourra qu’être bénéfique pour La Pocatière… ce qui inclut le gouvernement provincial selon le maire.