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La pandémie qui perdure affecte notre santé mentale

Publié le 4 janvier 2022 à 17:53, modifié le 4 janvier 2022 à 17:53

Par: CIMTCHAU

La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine n’y échappent plus. Le variant Omicron a entraîné un nombre record de cas de COVID-19 et met à dure épreuve le moral de la population. Pour passer à travers cette nouvelle vague, prendre soin de sa santé mentale devient un enjeu important.

La pandémie a exacerbé bien des maux, dont l’anxiété et la dépression. Inévitablement, les listes d’attente en consultation psychologique se sont allongées. « Pour la Baie-des-Chaleurs, on est à environ, pour ce qui est de la psychologie, autour d’une soixantaine de dossier en attente (…)  En Gaspésie, (…) on a la jeunesse et l’adulte, on est à environ 200 à 220 personnes en attente », mentionne Sylvain Nadeau,  directeur des programmes santé mentale, dépendances et des services sociaux généraux  au CISSS de la Gaspésie.

Le délai pour une consultation en psychologie est en moyenne de 4 mois en Gaspésie. Mais le CISSS rappelle que des services d’urgence sont en place pour répondre aux besoins de la population. « Ce qui est important, c’est que chaque demande est traitée dans l’immédiat pour mettre une priorisation, (…) tout ce qui est services psychosociaux, il y a une porte d’entrée dans le fond qui est accessible par info sociale, le 811. Et dans nos CLSC aussi, il y a des intervenants qui sont là pour accueillir les demandes, avec ou sans rendez-vous », explique Monsieur Nadeau.

Les professionnels en santé mentale conseillent à toute personne qui se sent mal de ne pas tarder à se rendre à son CLSC ou à appeler pour obtenir du soutien. «Dans un premier temps, à l’accueil psychosocial, on va accueillir la personne, prendre le temps de discuter avec la personne (…) En faisant cette analyse-là qui peut se faire en une rencontre, parfois 2 ou 3 rencontres (…) avec ce portrait de la situation-là, il y a une analyse qui est rédigée puis après on va orienter la personne vers le bon service », explique Maggie Landry-Levesque, travailleuse sociale au CLSC de St-Omer.

La travailleuse sociale ajoute qu’il ne faut pas être gêné ou avoir honte de demander de l’aide.  «Dans le fond, c’est la preuve que tu veux prendre soin de toi, tu dis:  je m’aime. Donc, je vais chercher les services dont j’ai besoin, car on peut tous avoir besoin de support à un moment ou l’autre de notre vie », estime Mme Landry-Levesque.

D’ailleurs, avec le début de 2022,  les professionnels de la santé mentale suggèrent de penser à soi, sans culpabilité. « Avec la nouvelle année, on a tendance parfois à prendre des résolutions. Donc, ça pourrait être de faire attention à soi (…), choisir qui on a besoin ou envie de voir, (…) puis s’offrir des petits plaisirs au quotidien, tout ça sont des choses qui sont bonnes pour notre santé mentale », mentionne Eve Préfontaine, psychologue reliée au CISSS de la Gaspésie.

Oui, la pandémie a créé beaucoup d’isolement, mais il y a plusieurs moyens de conserver nos liens avec les autres. Les spécialistes le répètent, l’humain est un être social qui a besoin d’être en relation pour être heureux. «L’important, c’est de ne pas s’isoler, au contraire, restez toujours en contact avec les gens que vous aimez, que ce soit par Zoom, par Team ou tout autre moyen de communication, c’est de même qu’on va passer au travers de cette vague-là », rappelle le directeur des programmes santé mentale, dépendances et des services sociaux généraux.

Le CISSS de la Gaspésie travaille présentement sur le projet Éclaireur-Veilleur. Ce projet permettra de mieux identifier les gens qui sont en détresse psychologique afin de les diriger vers les ressources d’aide appropriées.